La méthode est simple. Durant quelques minutes, la troupe s'installe dans un sous-bois par exemple et écoute tous les bruits et les sons évoluant dans ce site. Chacun enregistre dans sa tête selon un procédé presque musical. « Sur un lieu donné, que ce soit urbain ou naturel, d'un tumulte on peut dégager une harmonie. Il y a toujours un son de fond, des sons épars, des sons mélodiques », évoque Odon Rakotoarsioa, de Zanaray Percussion.
Le son culturel
Ceci fait, la troupe emballe toute cette profusion dans une création artistique, mêlée de danse, de musique et de slam. Une transposition qui s'abaisse à l'échelle humaine. Là-dedans aussi, on peut retrouver une primitivité de l'acte qui, avec les artistes, devient culturelle. Anthony Sery, surfeur et joueur de didgeridoo en convient. « L'instrument que je joue sert dans les rituels. Ce sont les aborigènes qui l'utilisent pour simuler le son de la terre mère », explique t-il.La prestation que la troupe a faite en aval de l'arrêt du bus 119 à Ankatso a laissé pantois les receveurs, les chauffeurs et les usagers sur place. L'évènement entre en ligne droite des Rencontres du film court. « On fait tous de l'art collectif. C'est un exemple, dans cette idée de partager », estime Laza, président des Rfc. Pour leur part, les six artistes animeront le ciné-concert du festival lors de l'édition de cette année.
Maminirina Rado Vendredi 16 mars 2012 L'Express de Madagascar