"Voici que s'avance l'immobilisme et nous ne savons pas comment l'arrêter."
(Edgar Faure)
La période étant propice aux appels, manifestes et tribunes (souvent très convenus) sur « la » culture publiés dans le contexte des prochaines élections (à tel point que j’envisage sérieusement la création d’un Comité national de défense des sentiers battus) La Cité des sens poursuit sans relâche son exploration des points de vue divergents, latéraux, intempestifs, inactuels en ces temps rongés par le présentisme
Résumé de quelques chapitres précédents :
Vigiles insolents et guetteurs intempestifs
Politiques culturelles : un pas de côté
Urgence de la transmission
Droits culturels, démarches artistiques partagées et démocratie
Aujourd’hui, une initiative et une contribution qui semblent avoir le mérite (le lecteur en jugera) d'épargner ces pauvres sentiers battus.
« Initiatives citoyennes et politiques publiques, vers une nouvelle alliance »
Entrée libre et gratuite sur inscription dans la limite des places disponibles
UNIVERSITE POPULAIRE ET CITOYENNE
EN PARTENARIAT AVEC LE LABO ESS
Rencontre débat autour du projet présidentiel de François Hollande
Lundi 26 mars 2012
18h30-21h00
Centre Sèvres
35 bis rue de Sèvres
75006 Paris
Dans les dernières décennies, un grand nombre de mouvements citoyens ont émergé, soucieux de mettre en place une dynamique socio-économique au service des populations et des territoires. Ils amènent à préciser quelle place peut tenir l’économie sociale et solidaire dans la société de demain. Cette rencontre avec Laurianne Deniaud, Aurélie Filippetti et Vincent Peillon manifeste notre volonté de construire un nouveau modèle de développement qui intègre justice sociale et respect de l’environnement.
L’économie sociale et solidaire représente des milliers d’initiatives très diverses dans leurs réalités qui sont des moyens d’actions pour produire, consommer et décider autrement. Au-delà de l’économie sociale traditionnelle, l’économie solidaire souhaite apporter sa contribution grâce à toutes les initiatives dont
elle est porteuse. Pourtant, ces initiatives sont enfermées dans un rôle réparateur et ne sont pas encore reconnues comme une force de transformation, pourquoi ?
Cette rencontre est structurée en 3 temps, avec pour chacun d’entre eux, une réponse des responsables de l’équipe de campagne aux blocages repérés par les acteurs de l’économie sociale et solidaire ainsi qu’à leurs propositions pour les dépasser.
Accueil des participants à 18h30
18h45 : L’économie sociale et solidaire en mouvement
Souligner les enjeux de demain
- Claude Alphandery, president du Labo de l’ESS
- Bérenice Dondeyne, administratrice du Mouvement pour l'économie
solidaire (MES), présidente d'ADEPES, Agence de Développement de
l'Economie Solidaire en Midi Pyrénées ;
- Jean-Louis Laville, auteur de « Agir à gauche. L’économie sociale et
solidaire », DDB, Paris, 2011 ;
- Jean Sammut, Président de l’Institut Polanyi France.
Réactions de Laurianne Deniaud
19h15 : Initiatives et propositions par des réseaux nationaux de l’économie
sociale et solidaire
Renforcer et amplifier les dynamiques existantes
- À partir des réalités régionales, des propositions pour une politique
nationale
Véronique Branger, déléguée générale d’Acteurs pour une
économie solidaire (APES) administratrice du MES.
Jean-Philippe Magnen, vice président du Réseau territoires pour
l’économie solidaire (RTES)
- Les pôles de coopérations économiques
Françoise Bernon, déléguée générale du Labo ESS
- Une nouvelle politique pour les habitants des quartiers
Clotilde Breaud, présidente du Comité de Liaison des Régies de
quartier (CNLRQ)
- Université, recherche et société civile, un champ pour l’économie sociale
et solidaire
Lionel Larqué, fondateur et animateur du Forum mondial science
et démocratie
- « L’Art est public », pour un politique culturelle réinventée
Philippe Berthelot et Patricia Coler pour l’Union Fédérale
d'Intervention des Structures Culturelles (UFISC).
Réactions d’Aurelie Filipetti
20h15 : Échanges avec la salle
Questions et réponses
20h45: Conclusions et perspectives par Vincent Peillon
Pour procéder à votre inscription, merci de bien vouloir compléter le formulaire en ligne en suivant ce lien : https://docs.google.com/spreadsheet/viewformformkey=dEMtYVNEbVRtR0ZRTFRJY19IcGNPQkE6MQ
(Le nombre de places étant limité merci de vous inscrire rapidement)
Un texte :
Tous aux abris ! Débat sur les cultures.
Je relaie ici l’initiative de l’Oizeau rare :
Mon ami Alain Lievaux, qui fut notamment directeur d'un théâtre dans les quartiers Nord de Marseille, apporte sa pierre au débat sur les questions culturelles dans un texte intitulé : "La place du poète dans la société." Je vous l'offre !
Deux extraits :
Il faut rompre radicalement avec deux pratiques bien ancrées :
Combler le fossé créé entre amateurs et professionnels. Il y a plutôt une pratique commune de l’art, de la créativité. Les uns et les autres questionnent une pratique qu’ils mettent à des niveaux d’investissement différent, mais dont le sens est commun, partagé. Ils se nourrissent et s’enrichissent mutuellement. Il faut que les pratiques amateurs, mais aussi scolaires, universitaires questionnent et alimentent les pratiques professionnelles et vice-versa. Amateurs et professionnels doivent se retrouver au sein d’un même ministère non pas de tutelle, mais de questionnement. Il faut supprimer cette notion de tutelle pour des pratiques poétiques de l’art et de la culture. Inventons le ministère du questionnement.
Il faut rompre avec la hiérarchisation des artistes dans les institutions. Il est dans les esprits de toutes et tous, gens de culture, artistes que les pratiques s’appuient sur une ascension sociale et que la fin d’une carrière, drôle de mot, se situe en haut de l’affiche et dans un lieu de référence national voire international, avec le salaire qui va avec bien entendu.
Cela questionne bien évidemment le rôle de ce que l’on nomme l’institution. Si l’institution est garante, de la bonne ou encore de la meilleure utilisation de l’argent publique, elle doit le faire dans le cadre strict de la définition de choix politique effectué par les gens, en relation directe avec les artistes, gens de culture et poètes et mis en place par les élus. L’institution ne doit pas être l’instrument du prémachage en vue de choix politique. Là encore la notion de tutelle doit disparaître.
(…)
Il faut rompre là aussi, rompre avec toute forme d’organisation centralisé de l’art et de la culture. Si l’on peut être d’accord avec une centralité quant à une forme de programme d’instruction nationale, faire en sorte que partout en France l’enseignement soit le même dans ses fondamentaux, il n’en va pas de même pour la culture et l’art. L’art n’ayant lui, pas de patrie, dépassant quelques frontières que ce soit, la culture, elle, est l’expression des géographies, des us et coutumes vivantes certes mais identifiées. Nous sommes bien en présence DES cultures. De plus chaque personne est porteuse d’une culture, de sa propre expression culturelle et, se déplaçant, promène et frotte sa culture aux autres cultures en présence.
Lire la contribution d’Alain Lievaux.
Fils d'actualités très vivement conseillés :
La lettre du réseau culture sur Territorial.fr
Le "netvibes" de l'Observatoire des politiques culturelles
Les net-actualités sur le site d'Arteca
Le tableau de bord des Think tank (Netvibes)
Le calendrier francophone en sciences humaines et sociales, Calenda
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