L’État, sans vraiment demander son avis aux contribuables, a décidé que la loi de l’offre et de la demande ne devait pas jouer dans le cas du logement, et que certains locataires potentiels devraient être aidés.
Par la Parisien libéral.
Il n’y a pas de problème plus aigu pour les Parisiens que celui du logement. En effet, loi de l’offre et de la demande aidant, beaucoup de gens sur un petit territoire font que le prix des loyers, logiquement, est élevé, et ce d’autant plus qu’on ne construit pas, ou peu, dans la capitale.
L’État, sans vraiment demander son avis aux contribuables, a décidé que la loi de l’offre et de la demande ne devait pas jouer dans tous les cas, et que certains locataires potentiels devraient être aidés. Il existe donc les HLM, ILN et autres logements dont le loyer ne dépend pas du contrat librement signé entre un propriétaire et un locataire.
Est-ce que le principe du HLM est juste ? Non. Pourquoi ? Parce que même si tout le monde était aidé, certains seraient toujours plus aidés que d’autres. D’une part, les HLM ne tombent pas du ciel. La mairie rachète des logements à prix d’or (préemption) ou fait baisser artificiellement les loyers, en ponctionnant certains contribuables pour que des bénéficiaires puissent profiter de ce droit à un logement moins cher. D’autre part, l’égalité devant le logement n’existe pas. Même si toute la ville était en HLM, il serait toujours plus désirable (a priori) d’habiter place des Vosges plutôt qu’en zone 4 du RER, à prix égal. Enfin, le principe d’allocation est par nature injuste. Comme les HLM sont moins nombreux que les ayant droit potentiels, forcément, leur attribution se fait sur des critères non transparents, puisque non tirés au sort tous les ans. Du coup, vu que le logement représente un poste important du budget des Français, il est logique que les élus cherchent à tirer parti de cet énorme avantage. Chacun ferait la même chose à leur place, c’est du bon sens.
C’est pour toutes ces raisons, et pour empêcher les élus de gauche et de droite de céder à la tentation, qu’il est urgent de privatiser l’ensemble du parc HLM de France. L’ex-URSS l’a fait, alors pourquoi pas nous ? L’État et ses entités associées ne doivent plus se mêler de distribuer des logements, sinon ça donne Jean-Pierre Chevènement, Delphine Batho, Fadela Amara, Georges Tron et autres élus de la ville de Puteaux (48% des élus de la majorité bénéficient de logements sociaux, source le Figaro). Privatiser les HLM sera aussi une mesure favorisant la liberté d’expression et la sécurité des citoyens. Christophe Grébert, bloggeur de Puteaux, est harcelé par les élus de sa ville (lire : il faut sauver le soldat Grébert, sur le blog de l’Hérétique).
De toutes façons, en ce qui concerne les élus, est-il logique que Georges Tron, élu de l’Essonne, ait un ILN dans le XVème arrondissement ? Est-il cohérent que Madame Batho, députée socialiste des Deux-Sèvres, ait un logement à Paris alors qu’elle bénéficie de réductions SNCF et des studios de l’Assemblée nationale ? Quant aux citoyens lambda qui bénéficieront de la priorité sur la vente du HLM qu’ils occupent, ils pourront enfin se constituer un patrimoine.
En ce qui concerne Madame Batho, députée socialiste des Deux-Sèvres, copiez-collez et envoyez lui le mail suivant.
Delphine Batho, députée UMPS.
Bonjour Madame la Députée.
Je lis dans le Monde que vous occupez un HLM de 108m² pour 1524 euros par mois, alors que vous gagnez 5275 euros nets par mois en tant que députée. Allez-vous rendre ce HLM sans délai et appeler vos collègues de gauche comme de droite dans la même situation à en faire autant ?
Cordialement,
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