Mohamed Mehra, par le Raid raide mort, ne sévira plus. Toulouse et la France entière commencent à peine à respirer que, déjà, les petites phrases politiciennes refleurissent dans la campagne printanière.
De tous bords on s’accuse. Qui stigmatise la naïveté de l’autre ou son laxisme ! Qui pointe du doigt les dérives sémantiques du discours du rival et lui associe les ferments du climat délétère régnantdans l’hexagone. Qui se targue d’avoir prévenu tout le monde du danger islamique comme si la folie d’un seul homme pouvait, à elle seule, enfermer les prieurs d’Allah dans un même fanatisme ! Qui pérore en continuant sa campagne électorale pour se singulariser…
La dignité serait-elle une utopie ?
Il apparaît plus facile d’évoquer le climat d’insécurité, l’urgence de la sûreté, la nécessité de la coercition.Bien plus difficile (et bien moins rentable à l’échelle démagogique) se révèle le discours qui prône la défense des écosystèmes, l’éradication de la misère et de la faim dans le monde ou l’évolution sociale de l’Europe…
Mohamed revoit les toursTomber en château de cartesSon djihad au fil des joursSalit salafiste charte.Il revit l’AfghanistanEt ses parfums de vengeanceLes leçons de combattantAux confins de son errance.Emmuré dans son cercueilSous le regard des vigilesMohamed conçoit son deuilEn meurtrissures fertiles.Tomber les armes à la mainSans regret, sans amertume !Au dehors un vieux parfumDe polémiques s’exhume.
A-t-il été fabriqué ?Laxisme en oppositionAvec le fer de l’épée...Instrumentalisation !!
Mehra perclus de sommeilRevisite son passéLes barreaux, fervents réveilsDe son âme de guerrier.L’enseignement de la hainePar un Coran travestiRadicalité sans chaîneEn réponse à tant d’oublis.Encerclé dans son mouroirPar les corbeaux de la loiMehra rit d’un désespoirQui met la France en émoi.Il périra sous les ballesLe cœur empli d’un regretN’avoir pu porter le malA de plus glorieux sommets.Dehors déjà les vipèresEnveniment l’opinion !Qui sera le plus sévère ?Instrumentalisation !!
Mohamed a combattuFanatique déphaséUne route sans issueDe fusillades barrée.Épilogue à la croisadeSous le soleil toulousainSoulagement de façadeAppréhension des demains.La psychose médiatiqueA nourri tous nos J.T.Une planète phobiqueSuivait de loin le brasier.Et déjà fleurit l’écumeDes polémiques obtusesOn bat le fer sur l’enclumeDes tragédies l’on s’accuse.
La rose a piqué l’échoQui vilipendait son nomCopé répond tout de goInstrumentalisation !
Fin du beau recueillementL’unanime dignitéParenthèse ourdie de blancCrémeux d’impartialitéL’invective a ralluméSes feux rougis de passionL’incendie rit des pompiersMus de jolies intentions.Le souvenir des soldatsDu rabbin et des enfantsSe dissout dans les débatsTrop vite a séché le sang.Les discours d’apaisementEn fragiles cicatricesSuintent anarchiquementDe sanie dénonciatrice.
L’être blond remue, cynique,Son pitoyable chiffon Du grand péril islamiqueInstrumentalisation
François centré sur les motsVoit dans ceux du petit pionLes relents d’un temps fachoInstrumentalisation
En cillant surles sondagesPoint la récupérationNauséeuse nécrophageInstrumentalisation
Instrumentalisation…