Fais ce que je dis, pas ce que je fais...

Publié le 23 mars 2012 par Lesimparfaites
Toute la semaine, il a fait exceptionnellement beau. Magnifiquement. (même si c'est un peu angoissant pour le futur, quand même!). Quel méli-mélo d'habiller les enfants! On leur met des bottes? Un manteau? Un polar? Une veste? Un chapeau? Une casquette?
J'ai vu des enfants en short, d'autres avec leurs bottes d'hiver. J'en ai vues en robe soleil, d'autres avec leur tuque. J'en ai vu camisole, d'autres avec leur gros manteau. Contraste. Le printemps (été?) est tellement arrivé rapidement qu'on n'a rien vu venir. On n'a pas eu le temps de sortir le linge de printemps (ou il sent l'humidité!) ou encore on s'est retrouvé avec des bottes de pluie trop petites, un manteau trop étroit. Ça arrive... même beaucoup trop souvent. Je comprends: le matin, ce n'était pas si évident de se vêtir! On les habille avec la technique de l'oignon: en couches! On leur met différentes épaisseurs pour faire en sorte qu'ils puissent en enlever au cours de la journée.
Mais j'ai vu autre chose. J'ai vu des parents attendre à la sortie l'école, le midi, en t-shirt leurs enfants d'une dizaine d'années qui sont arrivés avec leur manteau sur le bras et leur tuque sdans les mains. 26°C! «Bon! Tu ne m'as pas écouté! Remets-les!» et devant la lenteur des enfants à s'exécuter, les parents ont rajouté«Ben quoi? Il y a encore des courants d'air! Et puis, regarde, il y a encore des bouts de neige!». Et les enfants de ne rien répliquer... et de se rhabiller!
J'aime bien que mes enfants fassent ce que je leur dise, il va s'en dire. Mais si je ne fais même pas ce que je dis, j'aurais de la misère à exiger d'eux obéissance sans négociation ou léger commentaire. Les enfants voyaient bien que leurs parents étaient en t-shirt, sans tuque, sans manteau, sans botte. Il aurait été normal qu'ils disent «Mais là, toi?». Ce n'est pas manquer de respect, c'est être capable aussi de croire que son opinion est bonne aussi. C'est prendre la parole et ne pas suivre toujours sans rien dire. Rouspéter aurait été, dans cette situation, signe que les enfants ont observé des faits, se questionnent et demandent un ajustement. Rouspéter aurait été normal, je crois.
Rouspéter ou remettre en question les choses n'est pas que mauvais. Je crois qu'il y a des situations où il est bon de laisser les enfants s'exprimer. Ceci étant dit, je n'aime pas que les enfants rechignent pour des riens. Ici, il y a des sujets où on peut discuter (étirer l'heure du coucher), et d'autres non (Tu te laves. POINT!). Mais j'essaie d'être concordante avec ce que je demande à mes enfants.
Obéir, oui. Mais négocier, de temps en temps. Discuter, aussi.
Avez-vous l'impression que parfois on exige plus de nos enfants que ce que l'on fait nous-mêmes?