On avait eu le sentiment que la police avait bien travaillé dans l'affaire du tueur de Toulouse. Mais est-ce le cas? Les témoignages qui s'accumulent suggèrent une succession d'erreurs et d'approximations qui mettraient, si elles étaient confirmées, gravement en cause la gouvernance de cette institution :
- il y a le témoignage de cette mère de famille qui dit avoir à plusieurs reprises averti la police de la dangerosité du jeune homme, que cite le Télégramme,
- il y les critiques de Christian Prouteau , le fondateur du GIGN, qui s'interroge dans Oouest-France sur l'intervention du RAID et explique que l'on aurait pu prendre le tueur vivant si on l'avait inondé de gaz lacrymogènes,
- il y a dans Libération de ce matin, les interrogations de François Heisbourg sur le renseignement : "Merah, dit-il, n'a pas été adéquatement surveillé" Il souligne des incohérence : la DCRI a interrogé Merah à l'automne et le procureur n'avait pas son adresse et rappelle qu'il était capital de le saisir vivant pour savoir qui l'a si bien formé…
Cela fait beaucoup d'échecs et dans des services différents d'une institution que le pouvoir en place contrôle depuis dix ans de très près. Cela mérite commission d'enquête parlementaire.