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Un hiver avec Baudelaire

Par Mathylde

“Hier ressemble à aujourd’hui et demain à hier. Avenir et passé s’effondrent et agonisent dans un présent sans fin.”

Un hiver avec BaudelaireJ’aime les challenges qui me font découvrir des livres et qui rallongent ma PàL ! Cette fois-ci, je me suis à nouveau mise en quête d’un roman évoquant l’hiver pour le défi organisé par Nadael.

Un Hiver avec Baudelaire est un roman inhabituel, ne serait-ce que par son thème : la descente aux enfers qui mène un homme d’une vie de famille paisible à sa survie dans la rue.

Au début du roman, Philippe et  Sandrine viennent de divorcer. Ils sont tous les deux issus de milieux bien différents mais se sont mariés jeunes et ont eu une petite fille, Claire. Si au début, Sandrine faisait preuve de patience en hébergeant son ancien mari, elle le met rapidement à la porte et lui interdit de revoir leur enfant tant qu’il n’aurait pas de logement. A la souffrance d’être séparé de sa fille, s’ajoutent la perte de l’emploi et la suspension de son permis de conduire. Philippe est donc condamné à dormir dans des hôtels plus ou moins miteux jusqu’au jour où sa carte bancaire est avalée par un distributeur. Il est alors happé dans une spirale infernale et fait preuve de malchance dès qu’il veut essayer de remonter la pente jusqu’au jour où il croise la route d’un  vendeur de kebab, Bébère le berbère, qui lui prête, pour amour de la poésie et du genre humain, son recueil de Poésies baudelairiennes (en pléiade, rien que cela ! ).

Ce roman,assez court, relate le quotidien d’un SDF en entremêlant détails réalistes (le froid, la faim, l’alcool, le vol, les foyers complets, la Un hiver avec Baudelaireviolence…) et aventures fictionnelles. Il met en scène l’âpreté dont peuvent être capables nos proches alors la précarité nous rattrape. Il s’agissait probablement pour l’auteur de sensibiliser ses lecteurs, à leur faire mieux comprendre ce que peuvent être les souffrances des SDF et leur besoin de boire notamment. Enfin, c’est un hommage appuyé à la mission des bénévoles du Fleuron St Jean (appartenant à l’Ordre de Malte), l’un des seuls foyers à accepter les chiens… Car, si Philippe fait l’épreuve de la solitude quelques mois, c’est un chien, nommé Baudelaire, en référence au grand poète, qui va le remettre sur la voie de la sociabilisation.


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