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Seulement 2 entreprises françaises dans le classement WME 2012

Publié le 23 mars 2012 par Sequovia

Seulement 2 entreprises françaises dans le classement WME 2012L’édition 2012 du classement de l’institut Ethisphere, récompensant les entreprises les plus éthiques dans le monde, est parue la semaine dernière. Ce classement appelé « World’s Most Ethical », place les entreprises américaines comme largement dominantes, tandis que deux sociétés françaises ont réussi à intégrer le tableau.

  • Le classement WME

Ethisphere est un institut américain de recherche dont les activités se concentrent autour de « la création, l’avancement et le partage des bonnes pratiques » des entreprises responsables. L’institut publie ainsi un classement annuel appelé « World’s Most Ethical » (WME), qui comme son nom l’indique récompense depuis 2007 les sociétés les plus éthiques du monde. Ethisphere gère également une communauté d’entreprises globales éthiques, le Business Ethics Leadership Alliance, afin de promouvoir l’échange, la collaboration, et d’élever le niveau de conformité en termes d’éthique.

Le classement WME utilise un système d’évaluation développé par l’institut, le Quotient Ethique. La collecte de l’information se fait via une série de questions à choix multiples venant mesurer la performance éthique de l’entreprise. La structure du questionnaire employé repose sur 5 catégories centrales :

  • L’éthique et le programme de conformité (25% de la note totale)
  • La réputation, le leadership et l’Innovation (20%)
  • La gouvernance (10%)
  • La citoyenneté et la responsabilité d’entreprise (25%)
  • La culture de l’éthique (20%)

La note obtenue va permettre à l’institut de réaliser une première sélection des entreprises éthiques. Ensuite, en complément aux résultats du questionnaire, Ethisphere va effectuer des recherches additionnelles, examiner la documentation fournie par l’entreprise et interviewer certains directeurs. Enfin, les entreprises les plus éthiques seront présentes dans le tableau annuel, classées par secteurs.

  • Un classement 2012 dominé par les Etats-Unis

Cette année encore, les entreprises états-uniennes sont les leaders éthiques mondiales, avec 101 sociétés sur les 145 présentes dans le classement. Cette surreprésentation pourrait s’expliquer le nombre élevé d’entreprises américaines globales, ce qui augmente obligatoirement leur présence dans le tableau. Peut-être aussi que l’inscription des grands groupes est proportionnellement plus élevée en Amérique du Nord.

Côté français, seules deux entreprises ont réussi à obtenir la reconnaissance WM. Ce sont les entreprises L’Oréal et  Schneider Electric, respectivement des secteurs du cosmétique et de l’énergie. Schneider Electric était déjà présent dans le classement en 2011, aux côtés du groupe immobilier Unibail-Rodamco. L’Oréal avait par ailleurs obtenu sa place dans le classement en 2010, accompagnée par l’entreprise de service Sodexo. Enfin en 2009, ce sont 3 entreprises françaises qui avaient été reconnues comme faisant partie des entreprises les plus éthiques au monde (Sodexo, Accor et Danone).

De leur côté, les entreprises anglo-saxonnes et japonaises ont obtenu de bons résultats, puisque respectivement 9 et 6 entreprises internationales se placent parmi les plus éthiques du monde.

  • Ethique et bénéfices

Un graphique proposé chaque année montre le rapport entre engagement éthique des grandes sociétés internationales et résultats annuels moyens pour les actionnaires de ces entreprises. Ainsi en 2011, les actionnaires des sociétés récompensées WME ont obtenu des bénéfices supérieurs à 40%, contre à peine 10% pour les sociétés du S&P 500. En outre, entre 2003 et 2008, le taux de croissance des entreprises de l’index WME était supérieur d’au moins 10 points à celui des entreprises du S&P500.

Le constat est le même lors de la difficile année 2009, en plein crise mondiale. Les actionnaires des entreprises faisant partie de l’index WME ont obtenu des résultats moyens supérieurs par rapport à ceux des sociétés du FTSE 100 et S&P 500.

Enfin, Ethisphere souligne que 75% de la valeur d’une société est basée sur des biens intangibles. C’est pourquoi l’éthique, qui a une influence hautement positive sur la réputation, est désormais un élément clef au sein de la stratégie corporative des grands groupes leaders.

  • Avis Sequovia

Le classement WME permet de promouvoir les grands groupes qui avancent dans la direction d’une conduite éthique de leurs activités. Les entreprises américaines sont très bien placées dans cette évaluation, même si leur surreprésentation prouve que bon nombre d’entreprises n’ont pas participé au classement. On pourrait par exemple reprocher au classement WME de ne pas prendre en compte un certain nombre de groupes internationaux, notamment situés en Amérique du Sud ou en Afrique.

En effet, certaines sociétés des pays du Sud ont déjà mis en place une stratégie de développement durable, en prenant en compte l’impact de leurs activités sur l’ensemble des parties prenantes. En France, l’article 225 de la loi Grenelle II oblige déjà les grandes entreprises à rendre compte de l’impact sociétal de leurs activités et d’expliquer les moyens et actions mis en œuvre afin de le limiter. En outre, un bilan des émissions de GES doit être réalisé dès cette année par les entreprises, établissements publics et collectivités territoriales. Sequovia Conseil vous propose de vous accompagner dans votre démarche de responsabilité sociétale, ou bien dans la réalisation d’un bilan de gaz à effet de serre.


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