Little Deviants, contrairement à Reality Fighters, ne se cantonne pas à la réalité augmentée : il met en avant toutes les fonctionnalités de la portable de Sony. Le titre édité par Sony permet d’essayer au travers d’une série de mini-jeu la reconnaissance vocale, l’écran tactile ou encore la gyroscopie. Test d’une sympathique démo technique à la durée de vie rachitique.
C’est en Angleterre, à Leamington Spa que Little Deviants est né. Son géniteur, Bigbig Studios, est à l’origine de plusieurs titres Playstation Portable : il a développé Pursuit Force et sa suite, Extreme Justice ainsi que MotorStorm : Artic Edge (qui débarqua également sur Playstation 2 un peu plus tard). Peu de temps avant la sortie de son dernier titre en Europe, le studio ferma ses portes. En attendant, Little Deviants est disponible sur Playstation Vita depuis le 22 février, voyons ensemble ce qu’il a dans le ventre !
Les Zinzins de l’espace
Votre vaisseau est mal au point ! Des robots qui semble vous en vouloir ne cessent de tirer sur votre navette qui menace d’exploser d’un instant à l’autre. Heureusement pour vous, une planète est proche, vous débarquez donc dessus en urgence. Le bilan est tout sauf bon : les robots ont eu raison de votre vaisseau, celui-ci a besoin d’être totalement retapé ! Une bonne occasion de découvrir la planète !
Vous l’aurez compris, le scénario du jeu ne vole pas très haut. Little Deviants se contente de placer un décor, un contexte pour expliquer la présence des Zinzins sur Terre. En même temps, rare sont les party-game possédant un véritable scénario.
La planète du jeu est découpé en plusieurs parties, on retrouve dans chaque monde une poignée de mini-jeu. Pour accéder à la totalité des régions du jeu, il faut décrocher au minimum la médaille de bronze dans chaque région. Cela semble facile comme ça, mais dans bien des cas, ce n’est pas le cas. Le jeu est tout sauf difficile, le problème ne réside pas là, mais plutôt dans le peu de variété des épreuves. Le titre comprend une trentaine de mini-jeux. Si le chiffre est élevé sur le papier, dans la pratique c’est autre chose car les jeux se ressemblent. Les développeurs ont eu de bonnes idées, mais n’ont pas su aller au delà de celles-ci. Pour tout dire, une bonne partie des jeux sont des dérivés d’un concept initial, la forme change, mais le fond est le même. C’est ici que réside une des faiblesse de Little Deviants : sa durée de vie. Une fois le vaisseau remis en état de marche, ce qui prend en moyenne deux à trois heures, on tourne en rond. On peut bien essayer de battre ses scores, augmenter son classement ou encore débloquer des images pour la galerie, mais la réalité nous rattrape rapidement : le jeu est fun au début et seulement au début. Après la phase de découverte, on comprend qu’il va falloir finir des épreuves ennuyeuses pour découvrir le monde suivant, on se force alors à continuer pour essayer la totalité des épreuves. Parlons d’ailleurs de ces mini-jeu.
Pacman, le retour !
Ce qui est appréciable dans ce jeu, ce n’est non pas l’originalité des épreuves, mais le bon déroulement des jeux. La maniabilité est bien calibrée ! On ne galère pas à essayer de viser des robots avec la caméra ou à pousser notre Zinzin avec l’arrière de la console. Dans ce mini-jeu, il est question de faire sortir votre petite bête d’une zone délimitée en la poussant avec votre doigt jusqu’à la sortie en n’oubliant pas de prendre une clé placée sur le terrain ainsi que des étoiles qui permettent d’augmenter considérablement votre score. Votre doigt, placé sur la partie arrière de la console, surélève le sol. Pour corser un peu la chose, des robots et des barrières électriques vous empêchent de rouler tranquillement. Un autre jeu vous met aux commandes d’une mitrailleuse, l’objectif est d’éliminer les robots qui tentent d’emmener avec eux les Zinzins. Pour ce faire, il vous faut viser ces fameux monstres mécaniques avec la caméra et tirer en appuyant sur la gâchette R. Marrant, mais pas toujours pratique : la visée étant grossière, on tire souvent dans le vide.
On retrouve finalement dans ce Little Deviants, un peu de Pacman et de Marble Madness. Dommage que toutes les épreuves ne se valent pas… on pense notamment au mini-jeu de parachute. Dans cette épreuve, notre personnage tombe du ciel et doit tomber dans des cerceaux pour gagner des points, on bouge avec la gyroscopie et on peut ralentir/accélérer à l’aide des gâchettes. En soi, le concept n’est pas mauvais et la maniabilité plutôt bien pensée, ce qui pose problème, c’est qu’il faille mettre la console à plat pour jouer. Autant dire Little Deviants n’est pas un jeu à jouer dans les transports en commun, à moins que vous vouliez paraître aussi fou que les personnages du jeu !
Enfin techniquement le jeu fait le minimum syndical. L’univers, très enfantin, est coloré et assez mignon. On regrette juste que l’ensemble soit aussi générique, ça manque de personnalité. Les noms sont ridicules et peu recherchés, les personnages simplistes et les robots sommaires. Musicalement, c’est un ratage complet. Les musiques sont agaçantes, répétitives et les sons catastrophiques.
Conclusion : 5/10
Little Deviants est une démo technique qui utilise la plupart des fonctions de la Playstation Vita. Si la maniabilité est plutôt bonne, on regrette cependant que les épreuves jouables ne soient pas plus variées. On s’embête rapidement, les mini-jeux intéressants se comptant sur les doigts d’une main. Rajoutez à cela une réalisation plus que moyenne et vous aurez un titre qui ne vaut clairement pas son prix. Un titre à conseiller aux plus jeunes avant tout.