Accueil policier
Les sandwiches avalés, le cortège a pris la direction des grands bureaux où bien sûr, les militants ont trouvé grilles closes. Et derrière, d’impassibles vigiles d’une société privée, récemment engagée par le géant de l’acier pour tenir le portier de Florange. Le face-à-face n’a duré que le temps de faire céder la grille centrale. Pour se retrouver cette fois devant un quarteron de gendarmes mobiles et derrière eux, une dizaine de policiers en civil, matraques dans le dos. Empêchés d’avancer plus loin que l’infirmerie, interdits d’accès par l’arrière, les manifestants n’ont pas cédé à la violence, malgré ce comité d’accueil. Tandis que Thierry Renaudin, directeur du site, recevait une délégation de quatre personnes, les manifestants ont tourné les talons. Dans le calme. Ne laissant derrière eux que les lettres CGT tracées au sol et quelques faux dollars à l’effigie de Mittal. Le prix du travail ou celui du chômage ?
Républicain Lorrain du 23 Mars 2012 – E. de R. Photos : Pierre HECKLER
• La CGT sidérurgie a rameuté ses troupes hier, pour montrer son soutien à Florange mais aussi pour dénoncer les menaces qui pèsent sur ce secteur.
• Ils étaient un bon millier de manifestants selon la police… 3 voire 4 000 selon le syndicat. La vérité se situe probablement entre les deux.
• Parmi eux, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF et Olivier Besancenot qui était venu, lui, en simple militant du NPA.