Les hommes du panel n'étaient d'ailleurs pas, loin s'en faut, des obsucrantistes, bien au contraire, mais face à la contestation radicale de l'islam (et non seulement de l'islamisme) que cette jeune femme opposait à leur discours "oecuménique", il se sentaient obligés de dire que la situation de la femme dans leurs pays (l'algérie et la Tunisie en l'occurence..) n'était pas si terrible que les autres femmes du panel et la jeune femme ayant pris la parole dans le public le disaient. L'un d'entre-eux, pourtant apparemment très critique envers le gouvernement algérien actuel, nous a même chanté la rengaine habituelle selon laquelle il ne fallait pas trop parler de cette question de l'oppression de la femme, que cela donnait des arguments au FN, etc.....
Après le débat, cette jeune femme s'est approchée de moi pour me dire qu'elle était d'accord avec mon intervention dans laquele je décrivais le désert culturel qu'était l'Algérie pendant mon séjour en coopération là-bas.
Il se trouve que cette femme est l'auteure d'un livre "Ma vie à contre coran", dans lequel elle fait part de ce qu'elle a vécu dans son pays pendant les "années noires" (années quatre-ving-dix), de sa fuite en France, et de son installation au Québec, exil où elle a découvert avec horreur que le danger islamiste existait également dans ces deux pays d'accueil où elle pensait (naïvement selon elle) n'être plus confrontée au totalitarisme religieux.
Ci-dessous, un lien conduisant à des pages décrivant le contenu de son pamphlet et son itinéraire : http://www.lactualite.com/20090319_133358_10140?page=0,0
Un autre lien vers le site du théâtre de l'agora d'Evry, sur lequel vous pouvez prendre connaissance des spectacles et événements organisés dans le cadre du festival "Vagamondes" :
http://www.theatreagora.com/ A ce même débat, il y avait aussi une auteure dramatique Algérienne et membre du panel, une dénommé Rayhana (ne pas confondre avec la chanteuse Rihanna !!), vivant désormais en France mais ayant eu des responsabilités au théâtre de Béjaïa, ville où j'ai sévi comme coopérant de 83 à 86. Inutile de vous dire qu'à cette époque, il n'y avait aucune troupe théâtrale à Béjaïa et que cette ville comme toutes les autres villes algériennes de province, était un désert culture. Au cas où vous ne me croiriez pas, sachez que ce fait a été confirmé pendant le débat par tous les intervenant algériens du panel, hommes et femmes compris. Les femmes du panel ont toutes également été d'accord pour dire que l'impossibilité pour les femmes de sortir le soir et d'assister à des événements culturels était largement responsable de cet état de fait. Bref le discours sur la condition des femmes dans son pays allait dans le sens de la jeune femme, auteure du livre "Ma vie à contre coran", livre dont j'ai parlé plus haut.. Cette auteure dramatique a écrit une pièce intitulée "A mon âge, je me cache encore pour fumer", pièce qui a été montée et jouée à la maison des métallos, à Paris. Il est malheureusement trop tard pour voir cette pièce, mais je vous joins ci-dessous (Au cas où cela vous intéresserait) un lien vers une page contenant une critique (positive) du spectacle en question. http://www.theatrorama.com/2009/12/a-mon-age-je-me-cache-encore-pour-fumer/ Egalement parmi le panel de discussion, figurait un poète bi-national (Algérien et français). Il s'agit de Habib Tengour dont je joins un lien vers une page le concernant. http://www.arabesques-editions.com/fr/biographies/habib-tengour1974205.html