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14e Festival du Film Asiatique de Deauville – 4e partie : avant-premières

Publié le 23 mars 2012 par Fredp @FredMyscreens

14e Festival du Film Asiatique de Deauville – 4e partie : avant-premières

Un festival, ce ne sont pas que des films en compétition, c’est aussi l’occasion de découvrir des films bientôt sur les écrans. 14e Festival du Film Asiatique de Deauville nous a donc gratifié de 3 films en avant-première. Et si nous avons loupé le coréen Pink (et apparemment ce n’est pas plus mal), nous n’avons avons vu I Wish – Nos Vœux Secrets et Headshot !

I Wish – Nos Vœux Secrets

14e Festival du Film Asiatique de Deauville – 4e partie : avant-premières

Le nouveau film de Hirokazu Kore-Eda est une véritable fable. Deux frères séparés par le divorce de leurs parents vont tenter de réunir leur famille en faisant un vœu là où les TGV se croisent et où, dit-on, des miracles se produisent. Le réalisateur japonais fait ici le portrait d’une famille divorcée en prenant le point de vue des enfants qui comprennent la situation et ne vont pas s’appesantir sur leur sort.
Loin du drame, il offre au spectateur un véritable moment de tendresse. La bande de gamins  que l’on suit va vivre une aventure prenante dans un quotidien protecteur (les grands-parents, la police, les profs, sont tous là pour veiller sur eux, jamais pour leur interdire), motivés seulement par l’envie de se retrouver et une petite soif d’aventure (on retrouve même un peu l’esprit Goonies par instants).
Rythmé par une bande-son pop sympathique, I Wish est une véritable bouffée d’air frais, une bulle de bonheur au doux parfum de nostalgie dont on ressort avec le sourire.

Headshot

14e Festival du Film Asiatique de Deauville – 4e partie : avant-premières

Le thaïlandais Pen-ek Ratanaruang livre son nouveau polar qui retourne la tête. Pendant une mission, le tueur à gage Tul reçoit une balle dans la tête. A son réveil il découvre qu’il voit à l’envers. Un handicap qui l’entrainera, après la mort d’une innocente à raccrocher … mais les dettes ne s’effacent pas d’un trait et d’anciens associés et ennemis cherchent toujours à lui faire la peau. Alors que nous pensions avoir affaire à un simple polar, Ratanaruang joue avec les clichés (la dette, la femme fatale) et multiplie les pistes pour mieux nous perdre. Entre une construction temporelle  floue, des personnages  présents comme des ombres et un étrange lien avec le karma (ou est-ce juste de la malchance ?), sans parler du handicap de notre anti-héros, il n’est pas toujours facile de suivre cette recherche de rédemption.
Mais une fois entré dans arcanes de l’histoire, impossible de lâcher tant Ratanaruang installe une atmosphère aussi poisseuse que prenante, magnifiée par une photo sublime. Le seul bémol serait peut-être qu’au fond, malgré ses chemins de traverse, Headshot ne reste qu’un polar dans lequel la plus grande touche originalité n’est pas pleinement exploitée. Je veux bien sûr parler de ce handicap permettant à Tul de voir le monde à l’envers et auquel il s’habitue bien trop vite, ne lui donnant pas spécialement de faiblesse ou d’avantage par rapport à ces ennemis.


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