PARIS, FRANCE. Suite au dénouement du siège de l’appartement de Mohamed Merah, Nicolas Sarkozy n’a pas tardé à annoncer de nouvelles mesures créatives et néanmoins réalistes pour renforcer la lutte contre le terrorisme. Apologie du terrorisme, consultation régulière de sites terroristes sur Internet, départ à l’étranger pour s’y faire endoctriner et laver le cerveau … autant d’habitudes trop répandues dans notre population qui seront désormais pénalement répréhensibles.
Agents immobiliers en cours de déploiement
Mais selon nos informations, ces annonces ne seraient que les prémisses de ce qui pourrait devenir une grande loi-cadre de lutte contre le terrorisme en cas de réélection de Nicolas Sarkozy, une sorte de « patriot act » à la française. « Il faut être capable de tirer tous les enseignements de ces dernières heures », nous confie-t-on dans l’entourage du candidat. « Les bonnes questions doivent être posées : Merah aurait-il pu se réfugier dans un appartement s’il n’en avait pas eu ? On ne peut pas combattre le terrorisme sans s’attaquer à son versant immobilier ».
Les équipes d’experts du candidat sortant se seraient déjà mises à plancher sur des « propositions innovantes » pour « adresser cette problématique » et frapper « là où ça fait mal » : ainsi, les dossiers de crédit immobilier déposés par des terroristes « seront désormais examinés avec la plus grande sévérité », et des dépôts de caution « exceptionnels, voire confiscatoires » seront exigés pour « freiner leur accession à la location ». Sans parler de leurs demandes de logements sociaux, qui seront désormais « systématiquement mises sous la pile ». L’accession à la propriété ne sera pas laissée de côté, avec la création d’une taxe spéciale sur les transactions notariales et immobilières des terroristes, taxe qui sera « intégralement reversée à la DCRI pour permettre de financer des heures supplémentaires à ses agents ». Des mesures, en somme, de guerre psychologique : « un terroriste ne doit plus pouvoir croire qu’il va emménager en toute tranquillité ».
Plus audacieux encore, un droit de regard sur l’architecture des appartements et maisons de terroristes pourrait également être institué. « Sans salle de bain pour s’y réfugier, le terroriste perd une grande partie de sa capacité de nuisance », analyse Hans-Dieter Del Agusto, criminologue émérite à l’Institut Anatomique du Kamchatka. D’où l’idée d’un « bathroom act » interdisant formellement à un terroriste faisant construire sa maison d’y introduire une salle de bain. Dans le cas d’un domicile acquis et déjà doté de cette pièce, sa reconversion serait obligatoire. « Contrairement aux lamentations habituelles des terroristes, ils peuvent très bien trouver un autre usage à la pièce ainsi vidée de sa baignoire ou de sa douche, par exemple comme lieu de stockage de matériel ». Pour les y inciter « et allier la carotte au bâton », un crédit d’impôt pourrait leur être accordé s’ils acceptaient eux-mêmes de démonter leur salle de bain.
Face à cette créativité législative sans bornes, les socialistes vont avoir fort à faire pour éviter les accusations d’attentisme et de laxisme.
Romain Pigenel, pour l’Agence de Presse Variae