Sarkozy atteint d'une grave maladie mais Copé soigne ses Meaux

Nicolas Sarkozy gagnera les élections présidentielles : c'est lui qui le dit. Et pas n'importe où. A Meaux. Dans ce haut-lieu du brie, son esprit brilla ce 16 mars, comme l'attestent ses déclarations aux aficionados rameutés par le très affiné maire Copé.
A Meaux, Nicolas Sarkozy voit des victoires partout grâce au Docteur Copé
Vendredi 16 mars, la presse s'est précipitée sur cet énorme scoop : Sarkozy a osé publiquement croire à sa victoire aux élections présidentielles 2012 ! For the first time ! Courageux, le petit Nicolas ! Mais pas téméraire. Sur les terres du copain Copé à Meaux, il est resté du côté rénové du quartier populaire de Beauval.
Il a serré les pinces des commerçants méritants, bonne souche, bon teint, mais s'est bien gardé de s'aventurer dans l'autre centre commercial, à deux pas de là, à la Verrière, fréquenté par des minima sociaux et des sans-abris, où les vendeuses portent le voile et le PMU fait office de creuset de mixité.
Or donc, il a affirmé :

« Si le peuple de France décide que la majorité silencieuse refuse le diktat de la pensée unique, refuse les scénarios écrits à l’avance, refuse qu’on lui impose des idées dont elle ne veut pas, alors je vous le dis, oui, on va gagner. »

Qui est ce "peuple de France" ? Est-il le même que la "majorité silencieuse" ? Si oui, est-il schizo au point de décider de se dire à lui-même (l'autre) qu'il devrait refuser le "dictat de la pensée unique" ? Mais si le "peuple" de France" doit, unanimement, refuser la pensée unique, ne devient-il pas du coup victime du diktat de la pensée unique (l'autre) ?
Ou alors, le "peuple de France" n'est pas "la majorité silencieuse". Mais qui est-il, pour qui se prend-il, hein, pour dicter à cette obscure "majorité silencieuse" de refuser telle ou telle chose ? Pour parler en son nom ? Usurper son identité (qui, bien que silencieuse, fait la majorité, si je te suis, mon petit).
Et comment sait-il, le "peuple de France" que la dite "majorité" ne veut pas des "idées" qu'on lui impose? Et ce "on" de "on lui impose", c'est qui alors? Quelqu'un qui n'appartient pas au "peuple de France", logiquement. Un exclu, un de plus.
Cet homme est malade d'exlusionite.
Mais ça va mieux, a assuré le copain Copé, qui sait bien tourner la roue des bons meaux. A l'issue de ce meeting du 16 mars, il a déclaré :

«Chaque jour voit se desserrer un peu plus la chape de plomb.»

Encore un qui bientôt n'étouffera plus sous l'étau.
Prenez-en de l'ivraie, mauvaises graines !