Jusqu'à maintenant, la solution KIX, qui avait été conçue et déployée dans le cadre de l'expérimentation multi-banques et multi-opérateurs Cityzi, n'était accessible qu'aux résidents des villes pilotes, Nice (depuis 2010) et Strabsourg (depuis septembre dernier). Dorénavant, tous les clients de la banque, quelle que soit leur localisation, peuvent donc en bénéficier.
Les premiers concernés seront, sans surprise, les nouveaux souscripteurs de l'offre de téléphonie BNP Paribas Mobile qui, s'ils ont choisi un smartphone compatible avec la technologie sans contact NFC, recevront automatiquement le contrat d'adhésion à KIX. Mais tous les autres pourront se rendre dans les agences de la banque pour l'obtenir.
Naturellement, l'intérêt pour les habitants des zones non couvertes par Cityzi restera initialement limité car les commerçants équipés de terminaux de paiement sans contact sont encore rares dans l'hexagone (quelques dizaines de milliers, aux dernières nouvelles). Les adeptes pourront cependant utiliser leur porte-monnaie mobile dans leurs déplacements à Nice et à Strasbourg, puis dans les prochaines villes participantes (beaucoup sont annoncées en 2012), et également à l'étranger.
Quoi qu'il en soit, le principal bénéfice de cette généralisation est avant tout de favoriser le développement du paiement sans contact sur mobile auprès des consommateurs, ce qui pourra peut-être stimuler, à son tour, l'adhésion des commerçants, qui fait encore largement défaut actuellement.
Hélas, dans cette optique, l'offre de BNP Paribas souffre d'un handicap qui risque fort de gripper la mécanique de sa popularisation : malgré une période de gratuité plus ou moins longue, KIX est présenté comme un service payant. Son prix est certes modeste (1 euro par mois pour les porteurs de carte de la banque) mais il constituera évidemment un frein à l'adoption, plus ou moins important, qu'il aurait mieux valu éviter dans l'état actuel de l'écosystème NFC... L'amorçage du déploiement méritait bien un (petit) sacrifice financier !