Carem-25, voilà quel est le nom du nouveau prototype de centrale nucléaire mis au point par une équipe Argentine, et dont la taille « miniaturisée » fait l’originalité. Une technologie encore jamais vue dans le secteur du nucléaire.
Une seule de ces « mini-centrales » fournirait l’équivalent de 100.000 foyers maximum, pour une capacité énergétique réduite de 70 % par rapport à une centrale nucléaire classique.
Ces prototypes se trouveraient parfaitement adaptées à des régions moyennement peuplées, isolées du réseau national d’électricité et situées dans des zones d’exploitation de gisement. Buenos Aires a par ailleurs annoncé qu’une entreprise minière envisageait d’installer un réacteur à proximité de ses gisements.
Les proportions de Carem-25 améliorant significativement l’efficacité des systèmes de sécurité, ainsi que l’explique Dario Jinchuk, physicien nucléaire, à la Commission Nationale à l’Energie Atomique : « Puisqu’elle est plus petite, tous les tuyaux du circuit primaire et du circuit secondaire sont confinés dans une enceinte sous pression, ce qui limite énormément les probabilités de fuites ». Les probabilités d’un scénario à la Fukushima se trouvant ainsi réduites.
L’occasion pour l’Argentine de retrouver une place de puissance atomique de premier rang, comme lorsqu’elle inaugurait la toute première centrale d’Amérique du Sud sur le site d’Atucha, en 1974, là où le premier Carem-25. Lancées sur la base d’une initiative nationale, les pouvoirs publics espèrent d’ailleurs bien commercialiser ces « mini-centrales » encore uniques au monde.
Nombreux sont d’ailleurs les pays désireux de s’en tenir au nucléaire tout en réduisant au maximum les risques compris par l’utilisation des centrales, tels la Russie, la Pologne, la France, le Brésil, la Grande-Bretagne, la Chine ou les États-Unis.