L’appel du potager

Publié le 22 mars 2012 par Erwan Pianezza

Le printemps 2012 est maintenant bel et bien entamé, et à mesure que les jours rallongent et que la terre se réchauffe,  les travaux saisonniers au potager s’intensifient.  C’est l’occasion peut-être de s’intéresser à la bêche, un outil évidemment indispensable à tout jardinier amateur.  Et quand on « creuse » un peu le sujet, on s’aperçoit qu’il existe en fait une incroyable variété de bêches dans le commerce.  D’après Wikipedia, il existe en France plus d’une quarantaine de modèles  de bêches différentes (un record semble-t-il), ce qui reflète des spécificités régionales adaptées à des types de sols distincts.  Il existe par exemple plusieurs modèles de bêche dite « Bretagne », et on trouve aussi des bêches « Nord » ou « Senlis ».  Il en résulte donc une grande variété d’outils aux formes et aux manches différents. 

Sans entrer trop dans le détail, on peut donc isoler quelques « familles » de bêches :

La bêche classique - Credit photo: © Fiskars

Les têtes carrées des bêches classiques sont idéales pour creuser et retourner les sols légers ou peu caillouteux.

La bêche à bord pointu - Credit photo: © Fiskars

Les bêches à bord pointu sont conçues pour couper les racines ou retirer les touffes d’herbes.

Le louchet - Credit photo: © Fiskars

Les louchets sont des bêches dont la lame est plus étroite et plus longue (jusqu’à 40cm) que les bêches classiques.  On associe traditionnellement les louchets au travail des pépiniéristes puisque la lame plus longue en fait un outil idéal pour transplanter les arbustes ou les jeunes plants.  Mais les louchets sont aussi particulièrement adaptés au travail des sols argileux, lourds et collants.

Certains modèles ont des repose-pieds (ce qui permet de décupler la force de travail) et les manches (ergonomiques on non) ont des longueurs différentes.  L’angle de soulèvement peut également varier.  L’objectif est évidemment de favoriser une posture idéale de travail (selon la taille de l'utilisateur) afin de minimiser les efforts et d’éviter les douleurs dorsales.  Typiquement, ces outils sont fabriqués en acier trempé, voire en inox.  Mais on trouve aussi toute une gamme d’outils de jardinage en cuivre.

La bêche en cuivre - Crédit photo: © PKS BRONZE

Evidemment beaucoup plus chères que les bêches traditionnelles, les bêches en cuivre sont néanmoins très populaires chez les jardiniers qui travaillent en bio ou en biodynamie.  Plus légers, les outils en cuivres sont aussi beaucoup plus durables dans la mesure où ils ne rouillent pas, durent plus longtemps et restent plus tranchants que leurs équivalents en acier.  Mais ce qui démarque les outils de jardinage en cuivre des outils traditionnels sont leur capacité à enrichir le sol naturellement en y apportant des traces d’oligo-éléments de cuivre, ce qui favorise l’hydratation de la terre.  C’est l’autrichien Viktor Schauberger (1885-1958) qui a (re)découvert ce principe déjà adopté par les agriculteurs de la Chine impériale. 

Les photos des modèles de bêches en acier présentées ci-dessus proviennent du site de l’entreprise Fiskars dont on peut trouver les outils « dans toutes les bonnes quincailleries ».

On peut se procurer des outils de jardinage en cuivre auprès de l’entreprise autrichienne PKS BRONZE qui les expédie dans le monde entier. 


Voir aussi : jardinage biologique, outils