Comment j'ai pourri le web est le billet assez instructif d'un prof de français malin et machiavélique qui a disséminé des fausses informations sur Wikipédia et autres sites payants de corrigés prêts à l'emploi. Ces fausses infos sont remontées à 75% dans les copies rendues, fautes d'orthographe incluses.
La recherche sur le net à la maison, mais aussi en classe ("En tapant une des expressions sur Google, j’ai réalisé que l’élève avait utilisé son smartphone pendant le cours..." est le parangon du copié-collé-cloné vite fait bien fait qui court-circuite toute recherche...raisonnée, dirons-nous.
Un auteur inconnu, un poème improbable, s'immiscer en catimini dans la rédaction de Wikipédia est un jeu d'enfant et personne pour vérifier la véracité ( ce qui pose également en amont, ce critique problème des sources).Quelques bidouilles innocentes sur les forums et les Bons Coins de la tartouille et le tour est joué pour repérer les cloneurs.
Les pro de la e-triche que sont les lycéens internautes sont aussi les rois du maquillage : on biffe, on charcute, on désassortit pour brouiller les pistes et pour se faire un bon gros blase de chercheur aguerri. Mais comme le prof a mis des marqueurs bien grossiers, le gogo a beau contourner, chicaner, biseauter, réécrire : il a les doigts pleins d'encre.
La morale se discute : ce prof affirme que les élèves sont des niaiseux du net, des incultes de la chose numérique. A mon avis, il universalise trop vite et - sans doute -au fond, son procédé n'est-il pas déontologiquement blamâble ? Surtout qu'il établit la preuve de ce que tout le monde sait déjà.
A suivre...