Petites croyances sur le monde de l'écriture | Quatrième de couverture | Rue89 Les blogs.
Un article assez rafraîchissant sur les attentes et les réalités d'un auteur publié dans une petite maison d'édition.
Que constate-t-on ? Quai les Français n'y connaissent rien en matière d'édition, ni de littérature ! Il fallait s'y attendre, mais c'est toujours un peu décevant.
Un auteur débutant, alors qu'il publie son premier livre, doit apprendre à se blinder contre ce type de discours, très courants.
La plupart de nos compatriotes lisent peu, souvent des traductions de l'américain (polars, histoires de vampires…) et sont de moins en moins sensibles au style, ou à la qualité de l'écriture. Alors finalement, ce qui les intéresse (comme en musique d'ailleurs), c'est la notoriété, le fait de savoir si l'auteur passe à la télévision, et surtout… combien il vend !
Les professionnels savent bien que 300 exemplaires pour un premier roman par un auteur inconnu, c'est déjà un beau résultat. Mais pour qui n'entend parler que des centaines de milliers d'exemplaires d'Amélie Nothomb ou des millions de livres vendus de Dan Brown ou de Marc Lévy, c'est la misère !
Faut-il s'en plaindre ? Pas vraiment. Tout cela relève d'un quiproquo. Les romans, mais aussi les essais, n'ont jamais été destinés à connaître des chiffres de vente stratosphériques. Ils ne sont pas faits pour cela. C'est donc souvent un accident que d'accéder à un statut de best-seller, souvent très court et sans lendemain.
Qui se souvient, ou qui relit, les gros vendeurs d'autrefois, les Henri Troyat, les Henri Bordeaux, les Marie Cardinal ou autres Claude Duneton (qui vient juste de mourir, paix à ses cendres) ?
L'important pour un auteur, c'est d'écrire un livre, le mieux au possible, en pensant à lui et à ses lecteurs, de publier ce livre et le reste, ma foi, n'est que littérature… :-)