Les Sept Mercenaires

L'histoire: Des fermiers, victimes d'un gang de bandits, décident de se défendre en employant des mercenaires triés sur le volet...

La critique d'Alice In Oliver:

Prétendre que Les Sept Mercenaires, réalisé par John Sturges en 1960, est un film inspiré, pour ne pas dire un remake, des Sept Samouraïs, d'Akira Kurosawa, est un doux euphémisme. Ce western réunit des acteurs de prestige: Yul Brynner, Steve McQueen, Charles Bronson, Eli Wallach, Robert Vaughn et James Coburn.
Viennent également s'ajouter Horst Buchholz et Brad Dexter.

Les Sept Mercenaires connaîtra un immense succès. D'ailleurs, une suite, Le Retour des Sept, sera réalisée en 1966.
Sans compter quelques longs métrages qui s'inspireront clairement du film de John Sturges. C'est par exemple le cas des Colts des sept Mercenaires et de La Chevauchée des sept Mercenaires.

Certes, j'ai dit que le film réunissait de très grands acteurs. Mais à l'époque, Steve McQueen n'est pas encore la star qu'il deviendra par la suite.
D'ailleurs, Steve McQueen se fait un peu trop remarquer et vient presque piquer la vedette à Yul Brynner. Ce dernier lui fera remarquer et le priera de calmer ses ardeurs. Steve McQueen se fera plus discret par la suite.

Pour les chanceux qui ont vu le chef d'oeuvre d'Akira Kurosawa, le scénario des Sept Mercenaires est exactement le même, à la seule différence qu'il est transposé à la sauce western. Attention, SPOILERS !
Au XIXème siècle, dans le nord du Mexique, un petit village doit faire face aux attaques d'une bande de pilleurs, menée par Calvera (Eli Wallach).

Un jour, un paysan est abattu par les criminels. Les habitants du village décident de réagir et font appel aux services de sept mercenaires.
A partir de là, le film se concentre sur la personnalité des différents personnages. Le mythe et les codes d'honneur du samouraï sont donc remplacés par ceux de cowboys au caractère bien trempé.
Les mercenaires de service sont donc des protagonistes attachants et hauts en couleurs.

Certes, le film n'évite pas les clichés. On retrouve donc le Sage (Yul Brynner), le jeune cowboy intrépide, un mercenaire (Charles Bronson) qui sympathise avec quelques gosses du village ou encore un autre cowboy persuadé que les villageois cachent un fabuleux magot. John Sturges insiste largement sur le courage et l'héroïsme de chacun, sans oublier une histoire d'amour entre un jeune mercenaire et une belle villageoise.

Ce western se révèle particulièrement efficace et peut s'appuyer sur de très bons acteurs. Après, sur le fond, le film ne possède aucune thématique particulière et se révèle tout de même inférieur à son modèle.
Mais ne boudons pas notre plaisir, Les Sept Mercenaires reste un divertissement agréable, rythmé et sans temps mort et qui devrait ravir les fans du genre.

Note: 16/20