Après la Pologne, la Roumanie est le deuxième pays d’Europe Centrale et Orientale à choisir d’exploiter son gaz de schiste. Bucarest y voit en effet un moyen de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.
« Le gaz de schiste représente l’avenir », affirme le président de l’Agence roumaine pour les ressources minérales (ANMR), Alexandru Patruti. En effet, la Roumanie et deux autres pays de la région, la Bulgarie et la Hongrie, auraient 538 milliards de mètre cubes de réserves potentielles de gaz de schiste. De quoi réduire très fortement les coûteuses importations de gaz russe.
De nombreuses entreprises comme l’américain Chevron, le canadien Sterling Resources et le hongrois MOL ont déjà exprimé leur intérêt afin d’exploiter le gaz de schiste roumain.
« Le gaz de schiste représente une opportunité majeure pour la Roumanie », a déclaré le directeur pour ce pays de Chevron Upstream Europe, Thomas Holst, pour plusieurs raisons comme la sécurité énergétique, les investissements et les emplois pouvant être créés.
Cependant, le maire de Barlad, ville de 69.000 habitants, Constantin Constantinescu, s’oppose à cette exploitation arguant des risques écologiques. « Les gens craignent que la zone soit ravagée » a-t-il exprimé.
Les autorités roumaines attendent encore d’en savoir plus sur les techniques d’exploitation pouvant être utilisées.