Les études concernant la pratique de la césarienne montrent des disparités entre les départements, selon le type et le niveau des établissements. La HAS a donc recensé les situations cliniques pouvant entraîner une césarienne programmée : l'utérus cicatriciel, la grossesse gémellaire, la présentation par le siège, la macrosomie, la transmission mère-enfant d'infection maternelle et certaines indications plus rares.
A chaque situation clinique, ses indications : Pour chaque situation patient, la HAS a redéfini les indications de césariennes programmées et celles qui doivent orienter vers un accouchement par voie basse. Si la femme enceinte présente des éléments médicaux autres que ceux mentionnés dans la recommandation, le choix doit se faire à partir de l'analyse de la balance bénéfices-risques pour la mère et pour le fœtus.
La patiente doit être éclairée sur l'acte de césarienne : Il est nécessaire d'informer la femme sur l'indication ou la raison motivant la césarienne, le rapport bénéfices-risques de l'intervention et ses conditions de réalisation en particulier à partir du document élaboré par la HAS.
Et en cas de demande maternelle ? C'est une situation à discuter avec la femme enceinte, explique la HAS. Il s'agira alors de rechercher les causes de cette demande telles que la peur de la douleur ou une mauvaise expérience lors d'une précédente grossesse et, si nécessaire, proposer à la femme enceinte un accompagnement personnalisé. Un médecin pourra ainsi décliner la réalisation d'une césarienne sur demande à la condition d'orienter la femme enceinte vers l'un de ses confrères.
En conclusion, le choix du mode d'accouchement doit se faire sur la base d'une décision partagée entre la femme enceinte et l'équipe médicale. Enfin, la HAS précise les conditions du recueil des données médicales pour une meilleure évaluation des actes, de manière à permettre une analyse des pratiques et une évaluation de la pertinence de des césariennes programmées.
Source : Communiqué HAS (Visuel © Alexander Raths - Fotolia.com)
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