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La carte d’identité électronique de Sarkozy, ou comment mieux ficher toute la population

Publié le 22 mars 2012 par Aurelinfo

Sans-titre-copie-10.JPG Ficher l’ensemble de la population française, voilà ce qu’a cherché à imposer le gouvernement avec la carte d’identité électronique.
En effet, avec pour unique prétexte de remédier à quelques milliers d’usurpations d’identité, le gouvernement propose la création d’une base centrale de données biométrique recensant les informations de tous les citoyens. Elle sera composée d’une puce électronique obligatoire contenant les données sur l’identité de son titulaire: état civil, adresse, taille, couleur des yeux, empreintes digitales, photographie. Ces données seront ensuite centralisées et recoupées sur un seul et unique fichier.
Face à cette proposition, de nombreuses associations ont jugé cette pratique dangereuse, sans succès. La CNIL a bien sûr mis en garde les parlementaires par 2 fois, en 2007 et en 2011, qui ne s’y trompent pas : même certains députés de l’UMP, à commencer par François Pillet, sont contre ce projet.
Pourtant, la droite parlementaire, aux ordres du gouvernement, a rejeté les conditions posées par le Sénat, moins liberticides. Aucune politique ne peut justifier le fichage systématique de l’ensemble de la population, d’autant qu’à aucun moment le texte ne prévoit de garanties solides permettant d’éviter les fuites massives qui ont pu intervenir chez nos voisins européens ces dernières années.
En octobre 2011, lors de son deuxième passage au Sénat, François Pillet, le rapporteur (UMP) de la proposition de loi, avait qualifié de fichier de “bombe à retardement pour les libertés publiques“, et expliqué que, “démocrates soucieux des droits protégeant les libertés publiques, nous ne pouvons pas laisser derrière nous un fichier que, dans l’avenir, d’autres pourront transformer en outil dangereux et liberticide”. Il avait alors ajouté : « Que pourraient alors dire les victimes en nous visant ? Ils avaient identifié les risques et ils ne nous en ont pas protégés. Monsieur le Ministre, je ne veux pas qu’à ce fichier, ils puissent alors donner un nom, le vôtre, le mien ou le nôtre. »
Mais ce même gouvernement UMP qui s’indignait du soi-disant « fichage généralisé » engendré par les primaires citoyennes (on a pu voir qu’il n’en est rien) ne semble pas aussi gêné avec ce fichier en sa possession…

Source : Jeunes avec Hollande


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