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Tuerie de Toulouse : déclarations de François Hollande

Publié le 21 mars 2012 par Ncadene

François Hollande s’est exprimé sur la tuerie de Toulouse et sur l’opération menée par le RAID. Il s’est rendu ce mercredi 21 mars à Montauban :

« J‘exprime, au moment où l’auteur présumé est identifié et localisé, mon soulagement, qui est celui de tous les Français.
Je salue le travail remarquable des forces de sécurité. Je sais la difficulté de leur tâche. Plusieurs policiers ont été blessés dans un premier assaut. Je leur exprime ma gratitude, mon soutien.
Je souhaite que l’opération se dénoue dans les meilleurs délais pour mettre un terme à une angoisse qui est insupportable.
Dans ce moment précis, je rappelle que la lutte contre le terrorisme doit être poursuivie sans relâche, sans faiblesse. Que ce combat est le combat de toute la République, au-delà de tout. Au-delà de ce qui peut à un moment nous séparer, nous sommes unis autour de cette même cause, ne jamais laisser exposer l’un d’entre nous à ce qui est une vindicte terroriste.
Nous devons poursuivre sans relâche ce combat là, c’est le nôtre, c’est celui de la République.
Merci. »

François Hollande s’est rendu lundi 20 mars en Seine Saint Denis afin de se se recueillir avec des jeunes élèves et des professeurs après l’atroce tuerie de Toulouse. A 11h, au milieu des élèves l’école Jean-Jaurès du Pré-Saint-Gervais il a observé une minute de silence, à l’unisson de ce qui se passait au même moment dans toute la France.

Le candidat avait redit mardi matin sur BFMTV-RMC qu’il suspendait sa campagne  »pour quelques heures, pour quelques jours » après la tuerie de Toulouse. Après sa rencontre avec la communauté éducative de l’école Jean-Jaurès, François Hollande s’est ensuite rendu à pied à la mairie du Pré-Saint-Gervais où pendant près d’une heure, il a assisté à une réunion de représentants des cultes musulman, juif, catholique et protestant.
Alors que le directeur d’une école juive avait dit attendre  »des pouvoirs publics de l’apaisement », M. Hollande a répondu: « je retiens ce mot d’apaisement qui correspond à la nécessité du moment, et à la responsabilité que nous devons tous avoir ». « L’apaisement ne veut pas dire ignorance des problèmes ou faiblesse, mais au-delà de la fermeté des actes, nous devons sans cesse apaiser », a poursuivi le candidat à la présidentielle. « Comment voulons-nous vivre ensemble ? C’est la question majeure. Comment arriverons-nous à être meilleurs ? »
C’est « un acte raciste », « nous devons nommer les choses pour ne pas ajouter au malheur », a-t-il dit, en référence à une citation célèbre d’Albert Camus.
Le candidat, saluant les passants, serrant des mains, s’est ensuite rendu dans un restaurant de couscous où M. Bartolone, qui fut maire du Pré-Saint-Gervais, avait convié trente jeunes d’origines très diverses.

Lundi 19 mars, François Hollande s’était rendu à Toulouse

François Hollande s’est rendu lundi après-midi à Toulouse pour marquer sa solidarité aux familles de l’école et à la communauté juive de France. Il s’est rendu au collège-lycée Ozar Hatorah pour un moment de recueillement et un hommage aux victimes. Peu après, il a rencontré Nicole Yardeni, Présidente du CRIF Haute-Garonne et des représentants d’associations à l’Espace du judaïsme de Toulouse.
 » J’ai vu des parents, j’ai vu des enseignants, j’ai vu des enfants, j’ai vu le père, le directeur de cette école, effondré chez lui, avec sa femme à ses côtés, mesurant le drame qui venait de s’abattre sur lui, sa petite fille qui avait été assassinée, il n’en connaissait pas encore toutes les circonstances. Quand on voit ces images-là, d’hommes, de femmes, touchés par le malheur, nous sommes solidaires, et en même temps nous sommes conscients de ce que le devoir nous conduit à faire. Si je suis appelé à des responsabilités importantes pour mon pays, jamais je ne devrais oublier ces images. » (François Hollande sur RMC, le 20 mars)

Texte intégral de sa déclaration :

« Ici s’est produit un terrible drame, horrible – quatre morts, trois enfants, un blessé grave. C’est une ignominie, et je devais être là pour exprimer à ces familles meurtries, mais aussi à cette école juive – car c’est une école juive qui a été visée, l’antisémitisme s’ajoutant à l’abjection –, je devais être là aussi pour exprimer ma solidarité à l’égard de la ville de Toulouse. Et dire que ce n’est pas une école, des Juifs, une ville qui ont été touchés. C’est la France tout entière. »Et c’est donc la République, dans ce qu’elle a de plus grand, de plus fort, son unité, qui doit répondre face à cette barbarie. L’assassin devra être retrouvé. Le plus tôt sera le mieux, car c’est un danger majeur. Et puis, il y a la demande de protection et de sécurité qu’expriment des familles, qu’expriment aussi des communautés religieuses qui sont touchées parce qu’elles sont, justement, objet de haine.  »La République, c’est la laïcité – et donc c’est la liberté de la religion. Et c’est la protection de tous ceux qui croient, comme d’ailleurs de ceux qui ne croient pas. »Je suis ici, dans cette école, auprès des familles, auprès des enseignants, pour dire aussi que nous n’oublierons rien : rien de ces enfants tombés dans des conditions atroces, rien de ce directeur d’école qui a vu sa fille assassinée lâchement. Nous n’oublierons rien, pour que la République à chaque fois soit plus grande et plus forte. Parce que la démocratie et la République seront toujours capables défaire la barbarie. »Voilà les mots que je voulais dire ici même, à l’endroit exact où s’est produit le drame. Il y a des moments où nous devons être tous rassemblés, tous unis autour d’une cause qui nous dépasse chacun d’entre nous, chacune d’entre nous, parce que c’est la cause de l’unité nationale, parce que c’est la cause de la République.  »Voilà le message que j’ai adressé aux familles, aux parents et aussi aux enseignants. »Voilà le message qui doit être porté partout en France : celui de l’unité et celui de la force de la République face à l’ignominie. »

Le 19 mars au matin, François Hollande avait fait part de l’horreur provoquée par cette tuerie :

« J’ai appris avec horreur la tuerie qui a fait plusieurs victimes à l’école juive Ozar Hatora de Toulouse.Cet acte, dont le caractère antisémite est aussi évident qu’abject, frappe des familles dans ce qu’elles ont de plus cher, leurs enfants, et endeuille toute la Nation.Je sais qu’elle se rassemblera autour de la même compassion.Tous les moyens doivent être mis en œuvre pour arrêter et punir le coupable de cette ignominie.J’ai décidé de me rendre immédiatement à Toulouse pour m’incliner devant les victimes et pour manifester toute mon émotion et toute ma solidarité à leurs familles et à la communauté juive de France. »


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