Et maintenant, on va peut-être enfin parler du bilan de Sarkozy en matière de sécurité ?

Ca y est, c'est parti, les pythies médiatiques ont sorti la truelle. C'est qu'il s'agit que l'on comprenne bien tous que le président Sarkozy a bien gérer cette crise, et que forcément cela ne peut que rejaillir sur le candidat Sarkozy. Ancrez vous bien cela dans le crâne, citoyens électeurs, et surtout évitez de vous poser des questions. D'ailleurs, Nicolas Sarkozy lui-même souhaite que vous vous en posiez le moins possible, puisque dans ces propos à Montauban cet après-midi, on a pu comprendre en filigrane qu'il souhaitait que sur le sujet, le climat d'union nationale dure le plus longtemps possible. C'est pratique "l'union nationale", personne ne vous demande des comptes. Rien que pour cela, un grand merci à François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon d'avoir refusé ce jeu. A ce propos, je vous renvoie à mon billet d'hier, parce que ce n'est pas parce que le coupable n'est pas lié à l'extrême-droite, que les paroles des uns et des autres ne sont plus valables, n'en déplaise à Mme Le Pen.

Maintenant que l'on sait qui est le coupable, et une fois qu'il sera arrêté, le grand cirque médiatique va s'arrêter et la raison pourra enfin reprendre ses droits. Il va être enfin temps de s'interroger sur les responsabilités de chacun et en premier lieu de celles de celui qui à l'heure actuelle nous sert de chef d'état.

En effet, qui devait aller chercher les armes qui circulaient dans les cités jusque dans les caves ? Il semblerait qu'à Toulouse, des caves aient échappé à la vigilance policière. Qui a fait de la sécurité des Français sa priorité depuis 10 ans ? Il est sûr qu'après ces 3 jours, lesdits Français vont se sentir encore plus en sécurité. Qui en 2010 à Grenoble a stigmatisé des populations entières liant ouvertement immigration et délinquance ? Comment s'étonner ensuite qu'une parties de ces populations se victimisent et se marginalisent ?

Et là, ce ne sont que les questions de politique générale, parce qu'il y en a aussi qui concernent directement les massacres de Toulouse et Montauban. Apparemment, le jeune homme était connu des services de police et de la DCRI pour avoir combattu en Afghanistan. Dès le premier meurtre son nom apparaissait dans l'enquête. Est-ce à dire que les autres morts auraient pu être évités ? N'y a-t-il pas eu des failles dans l'enquête policière ? Et au final, il y a une question qui me brûle les lèvres et que des millions de Français doivent se poser : quelle est la responsabilité de l'Etat dans ce fiasco (oui, avec 7 morts, on peut parler de fiasco), et n'y a-t-il pas eu volonté d'instrumentaliser cette affaire ?