Ces fonctions prestigieuses, Dominique de Lorgeril a choisi de les abandonner afin d'avoir les mains libres pour se présenter dans la première circonscription de Charente, celle de l'agglomération d'Angoulême. "Le chef d'état-major a accepté de me remplacer dans mes fonctions à partir du 1er mai", se réjouit l'officier, définitivement atteint par le virus de la politique, après une première expérience aux cantonales l'année dernière, lors de laquelle il avait franchi la barre des 5%, à la surprise générale.
Les militaires sont les seuls citoyens français à ne pas pouvoir exercer de fonction élective, ni à adhérer à un parti politique. "Comme si on n'était pas des citoyens comme les autres", déplore Dominique de Lorgeril, pas mécontent de jeter ce pavé dans la mare de la démocratie et de l'armée: "On est seulement autorisé à se présenter. Si on est élu, on est contraint de démissionner".
Sans le soutien d'un parti politique, sans champion pour la présidentielle, le risque qu'il rende ses galons semble mince. Pas pour Dominique de Lorgeril, qui y croit dur comme fer. "Au contraire, je suis un homme libre et ouvert. Les grands partis sont de plus en plus rejetés", explique le candidat sans étiquette, qui refuse d'être réduit au label 'droite conservatrice et souverainiste'' et à ses valeurs catho, famille, armée. "Socialement, je suis plus proche de la gauche", assure celui qui s'était prononcé sur son blog en faveur de Montebourg au moment de la primaire PS.
Il se dévoile dans un livre édité à compte d'auteur "Oser la vie, c'est choisir la liberté", qui sort samedi. Une profession de foi de 125 pages que vous pouvez vous procurer via son blog.
Source du texte : La Charente Libre