« Bailarina verde », Edgar Degas
Sous les lustres brillants, les fillettes riant, tournent, sautillent en suivant attentivement les conseils de leur professeur.
Leurs petits souliers beiges, leurs tutus blancs comme la neige donnent à leur taille de guêpe une allure aérienne. Leur corps ressemble à une longue tige, leur chevelure bouton d’or, irisée par un rayon de soleil scintille dans la pièce et ces dix petits cœurs battant innocemment s’harmonisent ensemble à la mélancolique mélodie.
Il semble qu’elles n’ont rien à l’esprit sinon ces sentiments désordonnés qui peu à peu les envahissent. Soudain ! L’harmonie se dissout, elles ne dansent plus ensemble, chaque individualité s’exprime et cet assortiment de mouvements, loin d’être incohérent, vient à former un tout.
Pour la première fois, chacune sent monter en elle des émotions confuses. Certaines les refusent, pour suivre avec raison les leçons de leur professeur.
D’autres, avec douceur, vont au plus profond de leur cœur, chercher des gestes inconnus qui agacent le professeur.