© Getty Images / Red Bull
C’est un peu la question que tout le monde se pose après la première manche du championnat du monde de Formule 1. Les essais de pré-saison donnant toujours des prédictions très faibles, on regardera plus du côté de l’épreuve Australienne, bien que cette dernière ne fournisse qu’une idée encore floue des forces en présence ( Dû à la singularité de la piste ).
Cependant, on pourra quand même déduire de tout cela que la RB8 semble avoir un démarrage un peu plus poussif que l’an dernier. (En admettant malgré tout une relative supériorité sur les 4/5èmes du peloton).
Esthétiquement proche de la RB7, la Red Bull RB8 inaugure un nouveau châssis en raison entre autres de la réduction du volume du réservoir de carburant lié à l’interdiction des diffuseurs soufflés. Comme la grande majorité des monoplaces du plateau de la saison 2012, la RB8 présente également un museau comparable à celui d’un nez cassé, le règlement technique ayant imposé une hauteur minimale de 550 mm contre 625 mm l’année précédente. Red Bull en a profité pour déplacer l’entrée d’air servant à aérer le pilote, initialement situé à l’extrémité avant, au niveau de la « brisure » du museau ; si certains spéculent sur un intérêt aérodynamique pour l’aileron avant, Adrian Newey évoque seulement « des raisons esthétiques. »
Ceci postulé, et dès la fin des essais de Barcelone, on a ressenti un peu de remue … méninges chez les Autrichiens, qui se sont empressés de copier l’arrière de la Sauber Ferrari, ce qui, sous l’ère Newey implique le fait que leur arrière à eux ne se trouvait pas être si fantastique que prévu. C’est le premier fait établi.
Maintenant, l’écurie ayant de grosses ressources, ceci fait, direction Melbourne. Et là, surprise, Vettel ne signe pas la pôle. En même temps, reconnaissons le, Vettel ne va pas signer toutes les pôles d’un championnat, ce qui, en plus d’être improbable, plomberais dejà les bureaux des bookmakers en promettant une saison encore longue et fastidieuse, la pôle et la victoire revenant quasi à chaque fois au joyeux Allemand. De plus, Horner ayant déjà reçu un soufflet en devant copier un système d’une écurie inférieure, revoit revenir à très grosses enjambées les Mercedes de Schumacher et Rosberg. Il vitupère, en pointant du doigt, avec son ami Boullier (Lotus), un système extrêmement ingénieux imaginé par la bande à Ross Brawn ( Dont nous avons déja parlé aujourd’hui sur le site ).
Alors? Manque de confiance? Voiture pas si bien née? Jalousie de rivaux, qui, par manque de moyens financiers ont misé sur l’astuce et la lecture du nouveau règlement, et ainsi un trouvé un système ingénieux?
Quoiqu’il en soit, il semble malgré tout que cette monoplace soit très très bien réalisée, Vettel (Certes, ce n’est pas le premier venu) signant encore de gros points, son accolyte Webber situé fort peu loin derrière..
Un véhicule donc bien né. Mais voilà, chez Brawn et ses sbires à l’étoile d’argent, on a découvert un petit truc qui serait pas vraiment légal légal la concernant, et qui tiendrait peut-être plus de la tricherie que de l’astuce, le boitier électronique.
Comment?
Il y aurait une astuce complètement « non réglementaire » située dans le boîtier électronique qui équipe la RedBull et qui dirigerait le moteur Renault, permettant de couper ou non individuellement chaque cylindre au freinage.
« De quoi reproduire une partie du soufflage des gaz d’échappements, comme en 2011, technique à présent interdite. » selon les paroles d’un ingénieur de chez Mercedes.
Au final, un véhicule sain, performant, « podiumesque » mais qui semble souffrir de ce qui faisait sa force l’an passé: Le soufflage dans les échappements.. Reste à voir à Sepang si il s’agit d’un vice de jeunesse de la RB8 où d’un ennui plus handicapant que prévu. Et voir si la F.I.A. ne plonge pas son nez dans le fameux boitier…
Spécifications techniques
Châssis Monocoque moulée en fibre de carbone et d’aluminium en nid d’abeille
Suspension avant Doubles triangles superposés, poussoirs et basculeurs avec barre de torsion, amortisseursMultimatic
Suspension arrière Doubles triangles superposés, tirants et basculeurs avec barre de torsion, amortisseurs Multimatic
Nom du moteur Renault RS27-2012 + SRECMagneti Marelli
Cylindrée 2 400 cm3
Configuration V8 atmosphérique ouvert à 90°, limité à 18 000 tr/min
Orientation du moteur Moteur longitudinal en position arrière
Boîte de vitesses Red Bull, séquentielle à contrôle électro-hydraulique seamless, en position longitudinale
Nombre de rapports 7 + marche arrière, systèmeQuickshift
Système de freinage Disques autoventilés et étriersBrembo
Poids 640 kg avec le pilote, les caméras et le lest
Carburant Total
Pneumatiques Pirelli PZero montés sur jantes OZ Racing