Le candidat socialiste avait annoncé qu’il suspendait sa campagne “pour quelques heures, pour quelques jours” après la tuerie de Toulouse. Après sa rencontre avec la communauté éducative de l’école Jean-Jaurès, François Hollande s’est ensuite rendu en mairie du Pré-Saint-Gervais où il a assisté à une réunion de représentants des cultes musulman, juif, catholique et protestant.
Alors que le directeur d’une école juive avait dit attendre “des pouvoirs publics de l’apaisement”, François Hollande a répondu: “je retiens ce mot d’apaisement qui correspond à la nécessité du moment, et à la responsabilité que nous devons tous avoir. L’apaisement ne veut pas dire ignorance des problèmes ou faiblesse, mais au-delà de la fermeté des actes, nous devons sans cesse apaiser“, a détaillé le candidat à la présidentielle. ” Comment voulons-nous vivre ensemble ? C’est la question majeure. Comment arriverons-nous à être meilleurs ? ”
C’est “un acte raciste“, “nous devons nommer les choses pour ne pas ajouter au malheur“, a conclu le candidat de gauche, en référence à une citation célèbre d’Albert Camus. Il a salué l’ensemble des gens avant de se rendre, avec Claude Bartolone, qui fut maire du Pré-Saint-Gervais, à une discussion-déjeuner en compagnie d’une trentaine de jeunes de toutes origines.
En Seine-Maritime, Christophe Bouillon s’est exprimé en demandant à tous les socialistes seinomarins et principalement les responsables de campagne, de marquer une “pause” à laquelle avait appelé François Hollande, son équipe de campagne, le Parti Socialiste, le PRG et le MRC associés à la campagne présidentielle. Christophe Bouillon a demandé cette suspension des actions de soutien, des réunions publiques et des porte-à-portes jusqu’à jeudi soir après les obsèques des trois militaires assassinés car il partage, avec tous les socialistes, ce temps de recueillement mais aussi l’unité et la force de la République face à l’ignominie, tels que François Hollande l’avait exprimé.
” J’ai vu des parents, j’ai vu des enseignants, j’ai vu des enfants, j’ai vu le père, le directeur de cette école, effondré chez lui, avec sa femme à ses côtés, mesurant le drame qui venait de s’abattre sur lui, sa petite fille qui avait été assassinée, il n’en connaissait pas encore toutes les circonstances. Quand on voit ces images-là, d’hommes, de femmes, touchés par le malheur, nous sommes solidaires, et en même temps nous sommes conscients de ce que le devoir nous conduit à faire. Si je suis appelé à des responsabilités importantes pour mon pays, jamais je ne devrais oublier ces images.” (François Hollande sur RMC, le 20 mars)
Son intervention devant l’école à Toulouse :