«Ce n'est pas avec une parenthèse de trois jours qu'on mettra un terme à l'intolérance. Je ne pense pas à ces événements de façon électorale, mais de façon nationale», a déclaré mardi, le candidat du Modem en déplacement à Valence après avoir observé une minute de silence en hommage aux victimes.
François Bayrou pose le constat d'une société française de plus en plus violente dans laquelle l'intolérance progresse et en tire des conclusions. «Pour moi, le rôle des responsables politiques, c'est d'apaiser la société dont ils ont la charge et de faire progresser la compréhension réciproque entre Français.» En creux, les propos constituent une vive critique d'un Nicolas Sarkozy qui n'aura eu de cesse durant son mandat de souffler sur les braises et d'opposer les Français entre eux.
Tout comme Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou refuse d'interrompre sa campagne. «Ce n'est pas parce qu'il se passe des choses horribles qu'il faut arrêter la campagne. Au contraire, lance-t-il. Il faut mobiliser la réflexion des Français autour de notre avenir commun.» Une position voisine du candidat du Font de Gauche qui estime que «poursuivre la campagne, c'est un acte de résistance morale, intellectuelle et affective».
François Bayrou, discours de Grenoble - 190312 par bayrou