Faut-il lire les étiquettes alimentaires ?

Par Ariane_dt @ArianeGrumbach

La question de l'étiquetage alimentaire revient souvent sur le devant de la scène. Les réglementations se succèdent. On cherche l'équilibre entre la volonté d'informer et le risque de noyer sous les informations plus ou moins lisibles. Alors, qu'en penser ? Faut-il lire les informations des étiquetages alimentaires ?

Selon moi, vous avez sans doute mieux à faire que devenir des spécialistes de la nutrition, capables de décortiquer toutes ces informations ! Vous n'allez pas non plus doubler le temps nécessaire pour faire vos courses en décryptant chaque emballage à la loupe.

Ce n'est pas une raison pour manger n'importe quoi bien sûr ! En fait, le meilleur moyen de ne pas avoir à lire les étiquettes, c'est d'abord d'acheter des produits bruts, naturels !

Pour ma part, bien sûr, je lis souvent les étiquettes par déformation professionnelle. Mais si je me penche sur mon comportement personnel, je constate que j'achète principalement des produits pas ou peu transformés : des légumes, des fruits, des pâtes, du riz, des céréales, du pain chez le boulanger, du poisson, de la viande, des oeufs, du fromage chez le fromager, du lait, du chocolat, du sucre, de la farine, ... On peut s'intéresser à la provenance pour certains.

Ensuite, en cas de produits transformés, le plus simple est d'acheter régulièrement les mêmes produits qu'on a repérés comme satisfaisants en ayant lu une ou deux fois l'étiquette (cf critères ci-dessous). Ainsi, il m'arrive (quand même !) d'acheter par exemple des biscuits et je connais les 2-3 variétés qui me conviennent (avec du beurre et pas de l'huile de palme par exemple...).

Une étiquette plutôt rassurante, reste à vérifier si c'est satisfaisant au goût !

Enfin, quand on est sur le point d'acheter un produit non familier, je vous suggère quelques règles simples pour ne pas trop se prendre la tête :
- que la liste des ingrédients soit courte (6 ou 7 maximum). Sinon vous abandonnez !
- que les premiers ingrédients (ceux qui sont en quantité la plus importante) soient logiques pour l'aliment concerné : par exemple du poisson dans un plat à base de poisson, de la farine ou équivalent dans des gâteaux, ...
- que vous connaissiez tous les ingrédients qui sont listés. Si vous voyez des noms plus ou moins barbares, laissez tomber.

Pour ma part, j'ajouterai de minimiser certains ingrédients/dénominations qui sont souvent le signe d'une volonté de privilégier un coût bas : l'huile de palme (cachée souvent derrière l'appellation huile végétale) ce qui disqualifie de nombreux produits, dont une célèbre pâte à tartiner, le sirop de glucose-fructose (ingrédient à base d'amidon de maïs ou de blé enrichi en fructose), ou qui dénotent un éloignement du naturel (une grande partie des additifs, colorants, conservateurs).

Un produit avec le sucre et l'huile comme premiers ingrédients, cela vous parait souhaitable ?!

Toutefois, il ne faut pas non plus devenir obsessionnel de la nourriture exemplaire. Faisons la différence entre notre alimentation quotidienne que l'on peut préférer saine et naturelle et certains aliments qui ne répondent pas vraiment aux principes évoqués ci-dessus mais qu'on peut avoir envie de consommer occasionnellement  (parce qu'on les trouve bons bien sûr !).

Et vous, avez-vous des convictions, des usages ou des questions en matière d'informations alimentaires ?