Le tueur de Toulouse a été identifié, la police (particulièrement efficace) le traque, les journalistes commentent sur place (mais à bonne distance) et dans les studios parisiens. Ils le font avec précaution tant ils disposent de peu d'informations, mais à mesure que le temps passe leur vocabulaire évolue lentement et leurs commentaires se font plus fermes : le "jeune homme" de 24 ans de 6h30 (sur France Inter) devient un "individu" vers 6h45. Il est une fois "suspect", une autre "présumé coupable." Ce n'est que vers 7 heures que l'on apprend son prénom (Mohammed), sa nationalité (française) et que l'on nous donne une amorce de biographie (séjours en Afghanistan, membre présumé d'une association islamiste interdite en janvier dernier, en difficulté avec sa sa mère qui refuse de lui parler, proche sans doute de son frère…). Nous écoutons, soulagés.