14 ans après !
Et non, je ne fais pas partie des bédéphiles qui ont dû patienter quatorze ans pour connaître la suite du premier tome, dont la première édition, chez Les Humanoïdes Associés, date déjà de septembre 1997. Heureusement d’ailleurs, car après avoir lu la réédition de ce premier tome, paru chez Glénat et pourvue d’un cahier graphique mettant en valeur le travail du dessinateur, je n’avais qu’une seule envie : connaître la suite de l’histoire.
En quittant la réalité contemporaine pour balader le lecteur dans un autre monde, au sein d’un récit orienté vers le fantastique, “Sasmira” s’inscrit dans la même veine que le premier cycle de Balade au Bout du Monde, que Laurent Vicomte réalisa jadis avec Pierre Makyo au scénario. Ce deuxième volet permet de retrouver Stanislas, Bertille et Sasmira afin de poursuivre ce voyage ensorcelant qui mêle poésie, romance et fantastique. Si le mystère demeure entier, une piste égyptienne permet néanmoins d’ouvrir une solide brèche dans le passé de l’héroïne.
Visuellement, cette escapade temporelle a connue quelques bouleversements au fil des ans. Si le début d’album permet de retrouver le trait précis et délicat d’un Laurent Vicomte proposant des cases sublimes, où la lumière semble capté avec une justesse extrême, la suite est cependant l’œuvre de Claude Pelet. Si la transition graphique s’effectue sans heurts, ce passage de témoin permettra sans doute de connaître le fin mot de l’histoire dans des délais plus raisonnable… et, même si l’absence de Laurent Vicomte est regrettable, c’est bien là le principal.