Dans son dernier budget, le ministre des Finances, Raymond Bachand, qui est aussi le ministre responsable de Loto-Québec, a annoncé que d'ici les deux prochaines années, le gouvernement québécois donnera 548 millions $ à sa société d'État pour qu'elle modernise ses installations et son offre de jeux.
De ce montant, 215 millions iront au remplacement des appareils de loterie vidéo (ALV) qui selon le gouvernement ont atteint leur durée de vie utile. En fait, Loto-Québec (LQ) profitera, probablement de l'occasion, pour offrir sur ses appareils, des jeux réseau et de nouveaux types de jeux. Ainsi dans une note interne obtenue par le Huffington Post Loto-Québec fait état d'une «nouvelle famille de jeux» où l’on retrouverait des éléments tels que la «stratégie», la «compétition» et la «vitesse». Selon nos informations, ces jeux ont été développés, entre autres, par des ingénieurs et concepteurs la filiale Ingenio issus du monde des jeux vidéo (gaming). Ceux-ci seraient destinés à attirer une clientèle jeunesse, qui échappe actuellement à Loto-Québec. Comme il s'agit de loteries électroniques, les éléments de «stratégies» seraient obtenus par une surutilisation des presque gains (near wins), que l'on retrouveraient principalement dans le mode bonus de ces jeux. Nous ignorons cependant si ces jeux seront intégrés aux ALV et/ou dans les établissements de jeux appartenant à Loto-Québec... Si on regarde les derniers appels d'offres et contrats de la société d'État, celle-ci irait également de l'avant avec des jeux pour téléphones intelligents. Les utilisateurs de ces appareils pourront aussi grâce à de nouvelles applications acheter leur billet de loterie en ligne. À noter, que des investissements non identifiés de 182 millions sont prévus pour Loto-Québec.
Loto-Québec obtiendrait aussi 47 millions pour rénover son Casino de Montréal.
Le gouvernement Charest fait donc le choix d'investir dans son industrie du gambling plutôt que dans la jeunesse du Québec. Les étudiants ont bien raison d'affirmer que les augmentations des frais de scolarité relève d'un plus d'un choix idéologique qu'économique...