Pam est là ? de Souad EL MESBAHI
La Société des écrivains,
2011, p. 128
Première Publication : 2011
Pour l'acheter : Pam est là ?
Souad El Mesbahi est née à Bruxelles en 1978
de parents marocains. Elle a fait des études scientifiques
qui l’ont amenée à exercer le métier d’opticienne
depuis une dizaine d’années.
Merci à Janyce de Publibook pour cette découverte !
Souad El Mesbahi imagine le parcours initiatique dune pétillante jeune femme, dont l'énergie et l'impétuosité la rendent aussi amusante qu'attachante. C'est un roman d'amour résolument ancré dans le XXIe siècle, où la technologie tient une grande place dans notre quotidien, nous isolant souvent les uns des autres, mais pouvant parfois se révéler être un puissant facteur de rencontres. Écrit avec beaucoup de talent de narration et de sens du rythme, cet ouvrage trace le portrait de la société contemporaine avec un humour irrésistible et beaucoup de légèreté ; un grand bol d'air frais à lire sans modération.
L’histoire a su me faire passer un bon moment mais la forme m’a souvent fait grincer des dents. Je vous explique ça dans le détail un peu plus bas.
Comme je vous le disais en introduction, la fin est attendue mais Souad El Mesbahi offre des rebondissements amusants et surprenants. Elle maîtrise bien son action et tient bon le rythme pendant les 130 pages de son texte. On ne s’ennuie pas et on a envie d’aller au bout.
Je n’ai pas eu de coup de cœur pour Pamela l’héroïne, mais je me suis surprise à l’apprécier plus que je ne l’aurai pensé au départ. Amoureuse des livres tentant à son tour de devenir auteure, elle est pétillante et fraîche. C’est assez plaisant de suivre ses aventures. Quant à Jack, le jeune homme d’affaires, j’avoue qu’il m’a moins séduite. Il est plus en retrait, peut-être un peu trop « lisse » ? Mais il joue parfaitement son rôle de Prince Charmant, et c’est ce qu’on lui demande.
Disons que j’aurais vraiment pu passer un très bon moment avec Pam est là ? Si la « forme » du texte ne m’avait pas gênée aussi souvent. En effet, j’ai relevé des problèmes de concordance des temps à plusieurs reprises et le passage du discours direct à l’indirect (et vice versa) est souvent maladroit. Tantôt le point de vue est externe-externe (aucun doute là-dessus), tantôt on a le droit a un mélange externe-interne (l’auteure tente de retranscrire les pensées de Pam, en direct), et c’est maladroit. Je ne suis pas du genre à chipoter sur les détails (et suis plutôt bon public) mais quand je bute sur certaines phrases et tournures pendant ma lecture, je ne peux pas ne pas le signaler.
Il suffirait de reprendre certains passages et de revoir aussi la mise en page (certains sauts de ligne sont manquants, on passe directement d’une scène parisienne à une scène américaine sans qu’elles soient « physiquement » séparées) pour fluidifier un peu l’ensemble et ce court texte deviendrait vraiment très agréable.
Le fond, même s’il n’est pas des plus innovants, est bon. Je regrette un peu que la forme n’ait pas été plus « travaillée » et revue avant la publication. J’encourage cependant Souad El Mesbahi à continuer d’écrire, elle possède un certain humour et offre de jolies choses qui pourraient plaire à beaucoup de lectrices ; mais attention à l’expression !