Deuxième dossier de cemondevamal.com, cette fois-ci on vous parle de l’un des sujets les plus exaspérant de notre société de consommation moderne. L’obsolescence programmée, ou l’art de nous prendre pour des pigeons. Nous n’allons pas aller dans les détails car le but ici est de vous donner une première idée de ce qu’est cette fameuse obsolescence programmée et comment la reconnaitre. Des liens externes sont glissés dans le dossier ,ils vous permettront d’approfondir ce sujet si il vous passionne et ou le contredire s’il vous fait réagir.
Qu’est ce que l’obsolescence programmée ?
L’obsolescence programmée aussi appelée désuétude planifiée est une technique qui vise à réduire volontairement la durée de vie d’un objet en vue d’augmenter sa fréquence de remplacement. L’objet ainsi devenu obsolète permet au fabricant de le vendre à nouveau et de faire marcher l’économie. L’obsolescence programmée participe donc au développement économique de notre société de consommation actuelle.
Vous êtes surement surpris par l’idée que des fabricants manigancent la fin de vie de vos produits préférés en vue de vous prendre une nouvel fois votre argent quelques années, mois, semaines plus tard, et pourtant c’est vrai et ça dure depuis de nombreuses années.
Quand est née l’obsolescence programmée ?
Le terme d’obsolescence programmée a été lancé dans un article de journal par un courtier en immobilier américain nommé Bernard London. Son article présentait le phénomène de rupture du mode de consommation des américains durant la crise économique de 1929. Les américains se sont mis à conserver plus longtemps les voitures, recycler leur vieux vêtements, et réparer beaucoup d’objets usagés comme les radios, imprimantes etc … Ce qui va à l’encontre d’une stratégie classique de croissance économique. Dans un monde qui est dicté par l’économie, la seule manière de sortir de la crise est la relance, et cette relance passe par l’achat et la vente de matériaux brut et produits manufacturés.
Comment pouvons-nous dès lors relancer cette économie ?
Cartel Phœbus
C’est simple, forcer les consommateurs à acheter plus et plus souvent en modifiant les caractéristiques techniques du matériel vendu. Je fais volontairement l’impasse sur de nombreuses histoires qui ont participé à la création de ce phénomène que vous pouvez trouver dans les liens en bas d’article pour en venir à un exemple concret: Le Cartel Phœbus.
Le Cartel Phœbus regroupe les plus grands fabricants d’ampoules : Osram, Philips, Tungsram , Associated Electrical Industries, La Compagnie des lampes et General Electric. Ils sont accusés d’être les premiers utilisateurs de cette stratégie industrielle en fixant la durée de vie des ampoules à 1000h.
Si l’une de ces sociétés réalisait des ampoules avec une durée de vie supérieure à 1000h, elle devait payer une amande à la société Phoebus détenu par le cartel. L’avantage de ce système machiavélique est que le marché de l’ampoule détenu par ces géants devenait parfaitement contrôlé, et les prix ont pu ainsi augmenter en toute légitimité tandis que les fabricants s’évertuaient à faire en sorte que les ampoules s’éteignent au bout de 1000h.
Imaginez une ampoule qui dure plus de 100 ans
Ampoule qui brille depuis plus de 100 ans
Une ampoule, qui théoriquement ne peut se « finir » à moins de laisser échapper le gaz ou fondre le filament, durerait plus de 100 ans serait la mort annoncée du marché. C’est pourtant l’histoire de cette ampoule réalisée à la main installée dans une caserne de pompier qui brille depuis plus de 100 ans, elle est surveillée 24/7 par une webcamet disponible sur un site internet (que vous trouverez en bas de page)
Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autre, on pourrait parler du bas nylon qui s’effile, de General Motor™ et ses voitures démodées au bout d’un an, les premiers modèles d’ipod™, les imprimantes bloquées après un certain nombre de copies …
Différentes formes d’obsolescence programmées
L’obsolescence programmée n’est qu’un terme d’usage que nous utilisons pour qualifier une méthode de conception d’un produit mais ce n’est pas uniquement lié à cela, en effet, la méthode a elle aussi évoluée avec l’avènement du marketing. En rendant un produit incompatible avec une technologie, ou en la contraignant à ne l’utiliser que dans un environnement fermé contrôlé par une société ou un groupe de société, il devient alors facile de définir la durée de vie réelle et fictive d’un produit, non plus grâce au matériel, mais à la technologie amployée.
Prenons un exemple concret, Apple™. Il n’a pas été clairement défini que Apple™ utilise l’OP toutefois certains marketeer y voient une parfaite utilisation. Les applications autorisés par Apple™ ne peuvent se synchroniser sur L’Iphone™ qu’avec Itunes™ d’Apple™, vous me suivez ? Il est dès lors facile pour la pomme de rendre obsolete un matériel basé sur une technologie qu’elle maîtrise car elle en est l’auteur et unique détentrice. Tous les deux ans, l’Iphone™ doit être remplacé car non compatible avec telle ou telle autre technologie déployée sur les nouveaux modèles.
Y a t’il du bon dans cette technique ?
Est-ce vraiment un mal ? C’est une question légitime qui amène à de nombreux débats entre médias, blogs, emissions TV, politiciens, lobbyistes, chez vous, dans vos familles.
L’obsolescence programmée pousse à faire avancer la technologie, car si il n’y a pas de consommation, il n’y a pas de marché, donc pas de recherche et développement de notre société moderne. Mais à l’heure de la crise de la dette, ces méthodes doivent être revues. Ajoutons également à cela la problématique du recyclage des déchets qui n’inquiète pas ou peu les industriels crapuleux.
Conclusion
Déchets électroniques
On peut toujours lutter à notre façon en faisant prendre conscience à notre entourage des dérives économiques de ce monde, en partageant cet article, en lisant les avis contraires de celui-ci (voir notes plus bas), en regardant des vidéos sur le phénomène en posant des questions et en exigeant des réponses. Il est important de se forger sa propre opinion sur ces sujets importants et prendre la décision finale d’acheter ou non les produits douteux et non respecteux de l’écologie.
Voter avec son porte-monnaie, c’est le pouvoir de la société de consommation, ne l’oubliez pas.