Non content d’avoir fait passer en force une loi des plus controversée autorisant à court terme de centraliser sur un seul et unique fichier les informations de tout détenteur d’une carte
d’identité nationale, le candidat Sarkozy pousse encore plus loin cette logique liberticide en annonçant sa volonté de mettre en place rapidement une carte vitale biométrique.
M. Sarkozy assure que ce procédé permettrait de lutter de façon efficace contre la fraude à la Sécurité Sociale. Au lieu de trouver un moyen efficace de ramener le déficit de la Sécurité Social à
un niveau qu’il n’a pas connu depuis la fin du Gouvernement Jospin, le candidat de l’UMP persiste à croire que seul le fichage de très grande ampleur sera le moyen de lutter contre les déficits
l’usurpation d’identité.
A plusieurs reprises les Jeunes Socialistes s’étaient alarmés du manque de garantie quand à la fiabilité du fichier central que la loi sur la CNI (Carte Nationale d’Identité) allait mettre en
place. A aucun moment les parlementaires de l’UMP ont été en mesure d’apporter des réponses précises. Alors que les parlementaires de gauche ne justifiaient l’existence d’un tel fichier (le plus
important au monde) uniquement par la seule finalité d’authentification, les parlementaire de la majorité souhaitent au contraire étendre son utilisation à une finalité supplémentaire
d’identification.
La proposition de Nicolas Sarkozy permettrait donc la création d’un second fichier de grand ampleur. Nous souhaitons rappeler que l’usurpation d’identité ne correspond qu’à un nombre infime
d’infraction au regard du nombre de porteur de carte. Ainsi seulement 12000 usurpations sont constatées chaque année (fourchette haute) quand près de 40 millions de personnes possèdent un
document officiel attestant de leur identité (CNI ou carte de séjour).
Au lieu d’amplifier de ce mouvement de fichage massif, nous suggérons à Monsieur Sarkozy d’étudier la possibilité d’augmenter les cotisations patronales afin de lutter efficacement contre le
déficit de la Sécurité Sociale et éviter la centralisation d’informations de millions d’administrés.
Source : MJS