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Même les morts racontent une histoire.

Publié le 20 mars 2012 par Clarabel

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Le père de Sig, Einar, vient de mourir de froid en tombant dans le lac gelé. Tandis que sa soeur et leur belle-mère se rendent en ville pour chercher de l'aide, le garçon veille sur le corps. Quelques instants après, un homme s'invite chez eux et réclame son or. Celui que Einar lui aurait volé dix ans plus tôt.
Nous sommes en 1910, dans un coin paumé en Suède, à Giron, près du cercle polaire. Wolff est une brute épaisse, qui n'a jamais cessé sa traque en réclamant justice, sauf que Sig ignore tout de cette magouille et défend farouchement l'existence d'or dans leur modeste bicoque. La famille n'a jamais eu le moindre sou, comme le prouvent les longues années de galère et d'errance, depuis Nome en Alaska.
Commence alors un tête-à-tête pesant et angoissant, entre le vieux baroudeur et le garçon qui sort tout juste de l'enfance. Celui-ci se sent dépassé par la situation, il est mort de trouille et songe de plus en plus à se faufiler dans le cellier pour récupérer le précieux Colt de son père.
Et c'est dans cette atmosphère étouffante, qui glace pourtant le sang, que le roman se construit, alternant les scènes antérieures aux évènements présents afin de mieux comprendre d'où sort ce Wolff et qu'aurait pu faire Einar pour l'agacer à ce point.
C'est habile, remarquable et bluffant. Pas moyen de reposer le livre avant la fin. Le suspense est tendu au cordeau, dans un cadre peu ordinaire, ce qui ajoute au charme du roman. L'auteur a su jouer avec nos nerfs, c'était tellement bon, terriblement stressant mais vraiment bon !

Revolver, par Marcus Sedgwick
éditions thierry magnier, 2012 - traduit par Valérie Dayre 
illustration de couverture : Séverin Millet 


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