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La Ligne Verte

Publié le 20 mars 2012 par Olivier Walmacq

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genre: fantastique, drame (interdit aux - 12 ans)
année: 1999
durée: 3h10

l'histoire: Peter Edgecom est hanté par ses souvenirs. Gardien-chef d'un pénitencier en 1935, il était chargé de veiller au bon déroulement des exécutions capitales. Un jour, il fait la connaissance de John Coffey, accusé du viol et du meurtre de deux fillettes.

la critique d'Alice In Oliver:

Ce n'est pas une nouvelle. Avec sa précédente adaptation de Stephen King, Les Evadés, Frank Darabont s'est imposé comme le véritable spécialiste des transpositions sur pellicule des romans du maître de l'épouvante.
Sauf que Les Evadés n'a pas grand chose à voir avec un film d'horreur. La Ligne Verte non plus. Toutefois, les deux longs métrages ont pour point commun de se dérouler dans un univers carcéral.

Au niveau de la distribution, La Ligne Verte réunit Tom Hanks, David Morse, Bonnie Hunt, Michael Clark Duncan, James Cromwell, Michael Jeter, Graham Greene, Doug Hutchison, Sam Rockwell, Harry Dean Stanton et Gary Sinise.
Dans l'ensemble, cette adaptation reste fidèle au matériau d'origine même si les fans de Stephen King pourront repérer ici et là quelques petites différences.

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Par exemple, dans le livre, l'histoire se déroule en 1932. Dans le film, l'action se passe en 1935. Attention, SPOILERS !
Paul Edgecomb (Tom Hanks) est le surveillant en chef d'un pénitencier situé dans le sud des Etats-Unis. Sa vie est bientôt bouleversée par une étrange rencontre, John Coffey ("comme le café, mais ça ne s'écrit pas pareil"), un géant de plus de deux mètres, accusé des viols et des meurtres horribles de deux fillettes.

C'est donc la peine capitale qui attend ce nouveau colosse, réputé extrêmement dangereux. A partir de là, le film nous entraîne dans les longs couloirs de la mort. Plus que jamais, La Ligne Verte ressemble à un réquisitoire contre la peine capitale. Certes, tous les prisonniers attendent leur dernière heure.
Pourtant, Paul Edgecomb et son collègue, un certain Howell (David Morse) les traitent avec bienveillance et humanité.

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C'est d'ailleurs la grande force de ce drame fantastique, à savoir ses divers protagonistes, principaux et secondaires.
Si Paul Edgecomb se montre plutôt compréhensif à l'égard des prisonniers, on n'en dira pas autant de tous les géôliers.
C'est par exemple le cas de Percy (Doug Hutchison) qui prend un malin plaisir à torturer mentalement et physiquement les prisonniers, se chargeant lui-même de leur exécution avec une rare perversité.

Pour le reste, La Ligne Verte aborde de nombreuses thématiques intéressantes. Comme je l'ai déjà souligné, le film ressemble à un réquisitoire contre la peine de mort. Pourtant, sur le fond, le long métrage de Frank Darabont évite de s'engager dans cette direction mais montre clairement la souffrance des prisonniers. 
La relation qui se noue entre Paul Edgecomb et John Coffey est la clé de ce scénario aux allures fantastiques.

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A partir de là, le film engage son personnage principal dans une longue réflexion sur la vie, la mort, le destin, toutes ces thématiques ayant une dimension spirituelle et prenant la forme d'une malédiction pour le malheureux géôlier.
L'histoire nous est donc contée par un Paul Edgecomb vieillissant, une souris quasi centenaire venant lui rappeler qu'il a encore bien des années à ruminer ses souvenirs. En résulte un film profondément mélancolique, poètique, parfois violent, voire brutal mais absolument essentiel, même si on note ici et là quelques petites longueurs (le film s'étale sur une durée de plus de trois heures de bobine).

Note: 17/20

 
1999 - La Ligne Verte - Frank Darabont


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