Actuellement en redressement judiciaire et dans l’attente d’un jugement concernant des méandres fiscaux, la survie du club [et donc du championnat] ne tient pour l’instant qu’à la générosité dont font preuves les joueurs et l’encadrement technique du club…
Historiquement défenseur de la couronne britannique, le mythique club de Glasgow ne s’en sort plus de devoir payer les pots cassés de son ancien président David Murray, évincé après plus de 20ans à la tête de l’institution. Il a été demandé à son successeur, le controversé Craig White d’être « plus raisonnable » et de réaliser 1,2 millions d’économies mensuels afin de sortir le club du marasme financier qu’il est en train de vivre. Faute de quoi les 60 millions d’euros de dette ne seront pas remboursés et une liquidation judiciaire serait alors envisageable. La direction avait alors demandé à ses joueurs ainsi qu’à l’encadrement technique une baisse substantielle des salaires, en partie acceptée, allant de 25 à 75%. Quel courage ! Grâce à cet effort économique de tous, le club a reçu la permission de poursuivre un championnat écossais qu’il était en train d’animer de la plus belle des façons, puisqu’il était encore en course pour ravir le titre au nez et à la barbe du grand rival, le Celtic.
Cependant les efforts ne permettant pas la pérennisation du club, les administrateurs judiciaires affiliés au club le plus titré d’Ecosse ont alors décidé d’accélérer sa mise en vente. Mais pas plus de titre que de repreneurs qui se bousculent au portillon. En Scottish Premier League, les Light Blues ont été pénalisé de 10 points mais sont actuellement 2ème et comptent 3 points d’avance sur Motherwell et 21 points de retard sur le Celtic. A 5 journées de la fin, ils laissent donc, au grand désarroi de leurs fans, les Bhoys s’envoler pour un 43ème titre de champion de leur histoire. Concernant la reprise du club, c’est le propriétaire des Sale Sharks (rugby), Brian Kennedy qui est entré en contact avec les administrateurs en posant sa condition : pas de consortium mais une reprise en main totale du club par ses soins.
Les Rangers ne sont pas sortis d’affaires et risquent même de perdre leur seconde place qualificative pour le tour préliminaire de la C1… Le championnat écossais n’était déjà pas très attractif, s’il en perd son principal faire-valoir et tenant du titre, n’en déplaise au président des Celtic’s qui prétend pouvoir maintenir le cap seul, l’aspect économique risque d’être fortement atteint.
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