Depuis deux semaines, de manière plus ou moins consentie, je regarde en intégralité « Top Chef » et je vous confirme que trois heures de cuisine, c'est long.
L'émission d'hier était axée sur la fameuse guerre des restaurants. L'épreuve du « coup de feu », qui a de plus des airs de mise en bouche écœurante, consistait pour les cuisiniers encore en course à concocter un bon petit plat pour des tennismen français en compétition à Bercy.
Jean, à la chevelure extraordinaire, sa toison pourrait quasiment lui servir d'épithète homérique, a avoué qu'il adorait le tennis et que son papa avait d'ailleurs concouru pour participer à « Roland ». Le jeune homme se devait donc de gagner cette épreuve, mais finalement, je brise d'emblée le suspense, c'est Tabata qui a emporté une semaine de plus dans le jeu en charmant les joueurs, sans pourtant soudoyer Tsonga en sublimant le Kinder Bueno.
Après, cette longue mise en bouche, nous avons pu découvrir les modalités de « la guerre des restaurants » fournée 2012. Pour la première fois, les concurrents ont réalisé l'épreuve en binôme. C'est donc trois restaurants et non deux comme dans les précédentes éditions qui ont été créés par les top chefs. Pour les groupes, Jean tenait avec Tabata, Noémie avec Norbert, et Cyrille et Carl concouraient ensemble. Chaque équipe s'est ensuite vue affecter un ancien du jeu, comme commis, Gérald pour Cyrille et Carl, Ruben pour Tabata et Jean, et Julien pour Norbert et Noémie.
Petite cruauté supplémentaire et inutile, pour l'édition 2012, sur les trois restaurants installés en 24 heures, seuls deux devaient être testés par le jury d'experts de la gastronomie, les recalés étaient donc expédiés immédiatement en dernière chance. Il faut dire que j'ai déjà du mal à saisir comment ces gens ont pu s'engouffrer deux menus à la suite, alors trois...ça aurait tourné au supplice.
Cyrille et Carl ont d'emblée rencontré une difficulté de taille : qui allait faire la femme ? Car en effet, seules les gonzesses et les gays, je suppose, s'intéressent à la décoration. Comme les deux jeunes gens ne sont ni l'un, ni l'autre, il a fallu que Cyrille se sacrifie. Carl a d'ailleurs découvert « la caSerne d'Ali Baba », un homonyme soldat du vrai adversaire des 40 voleurs a priori.Ensuite, les équipes ont couru, brassé de l'air, et dégueulassé des salles de restaurants moches avant, mais immondes après.
A ce petit jeu, Noémie avec son ignoble restaurant qui ressemblait à « un salon d'épilation » dixit les juges impartiaux a été envoyée directement en dernière chance avec Norbert car sa décoration et son menu n'ont pas plu aux invités de la production, qui n'ont donc goûté que la cuisine de Tabata et Jean, et celle de Carl et Cyrille.
Carl avait misé sur sa cuisine curieuse qui en mélangeant des goûts qui s'harmonisent est censée être sublime, et relégué Cyrille, une fois étoilé quand même, pour l'installation de la salle. Résultat, son restaurant n'a recueilli aucun des suffrages des juges. Le belge, en pleine remise en question, en a déduit que ces philistins n'avaient rien compris à sa cuisine.
L'épreuve du coup de feu était centrée sur l'œuf, à décliner en trois textures. Moi, je sais pas pour vous, mais après les pâtes des sportifs, les deux menus des restos, les oeufs me sont restés sur l'estomac.
Carl dont c'était officiellement la soirée a vu son plat démoli et a pris la porte. Personne ne le regrettera.