C’est un art autant qu’une technique d’impression sur étoffe. Certains la font remonter à plus de mille ans. Depuis 2009, le Batik indonésien originaire de Java a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
Chaque dessin de batik recèle sa symbolique propre. Certains motifs expriment les principes religieux ou la puissance de celui qui le porte. Ainsi, au 19ème siècle, les motifs Parong Rusak (en diagonales régulières, en marron et noir sur fond blanc) étaient réservés aux princes du sang.
La plupart des batiks se présentent sous la forme d’un coupon d’environ 2 m de long sur un peu plus d’un mètre de large, souvent avec des bordures le long des lisières et des motifs placés sur le panneau de devant. J’en ai trouvé de superbes, suivant la mode des Peranakan de Singapour.
Il est à noter enfin que cette technique de teinture se retrouve aussi en Inde, au Sri Lanka, en Malaisie, à l’ïle Maurice, en Chine et au Japon (sur de la soie), et en Afrique, pour confectionner de longs pagnes multicolores, appelés wax, multicolores et chatoyants.
Quant à moi, ayant épuisé ma réserve de coupons de batik ramenés de mon dernier voyage à Singapour, je vais pouvoir bientôt retourner refaire mes stocks sur Arab Street !
Et ce qui m'amuse c'est que ce matin, en effectuant une recherche d'image sur Google avec l'entrée "Batik indonésien", j'ai retrouvé sur le Net cette photo de ma salle à manger et de ma nappe confectionnée avec le batik Parong Rusak, autrefois réservé aux princes de sang !