Hollande sur BFMTV appelle à l'unité face à la... par BFMTV
JEAN-JACQUES BOURDIN
François HOLLANDE est avec nous ce matin, bonjour.
FRANÇOIS HOLLANDE
Bonjour.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ils s’appelaient Imad, Mohamed, Abel, Myriam, Jonathan, Arié et Gabriel, le mal les a tués, à Montauban comme à Toulouse. Vous avez appelé hier à une réponse commune et ferme de la République, laquelle François HOLLANDE ?
FRANÇOIS HOLLANDE
La nôtre, celle qui met les valeurs au-dessus de tout, celle qui est capable de se rassembler quand il y a un malheur, quand il y a un drame, quand il y a une agression, c’en est une, elle touche des enfants, des hommes jeunes, vous avez eu raison de rappeler les assassinats qui avaient eu lieu la semaine dernière, et qui touchent aussi une ville, à travers une école, une école dans la République, une école juive. et donc il y a nécessité, quand une agression se produit, quel qu’en soit l’auteur, il sera retrouvé et puni, le plus rapidement possible, mais quel que soit l’auteur nous devons nous rassembler dans ces moments-là, pour montrer qu’il n’y a pas de place, pas d’espace, pour le doute, pour la suspicion, nous devons être tous unis. Il n’y a pas, si souvent, des causes qui peuvent nous rassembler à ce point. Lorsqu’il y a une agression, lorsqu’il y a une horreur, lorsqu’il y a un acte raciste, antisémite, nous devons tous être rassemblés.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Union nationale, derrière le président de la République, à côté de lui ?
FRANÇOIS HOLLANDE
Non, là il ne s’agit pas d’union nationale autour…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, en termes politique, j’oublie la politique…
FRANÇOIS HOLLANDE
Oublions…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Les hommes.
FRANÇOIS HOLLANDE
C’est l’union nationale de ce qu’il y a de plus fort dans le pays, c’est pas les partis, pas les institutions, l’union de tous les Français face à ce qui est une agression.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Face à ce qui est une agression. Une agression, plus qu’une agression, ce crime, est-ce qu’il est le symptôme d’une France malade moralement, François HOLLANDE ?
FRANÇOIS HOLLANDE
Non, je vois à qui vous faites référence en prononçant ces mots, et aujourd’hui je ne veux pas faire d’analyse des causes, ce n’est pas le moment, nous y reviendrons, sur ce qui existe dans la société française, l’antisémitisme et le racisme, ça existe, le passage à l’acte, heureusement exceptionnel, mais il faut nommer les choses. C’est Albert CAMUS qui disait que ne pas nommer les choses c’est ajouter encore du malheur au monde, eh bien n’ajoutons pas du malheur au monde, nommons les choses. Il y a du racisme, il y a de l’antisémitisme, dans ce qui vient de, hélas de se produire. Regardez qui sont les victimes.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc il existe en France ce racisme.
FRANÇOIS HOLLANDE
Il existe. Il a toujours…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Il existe cet antisémitisme, François HOLLANDE.
FRANÇOIS HOLLANDE
Il a toujours existé, ne faisons pas semblant de le découvrir. Alors il ne prend pas ces formes et ces proportions, mais nous devons être conscients de ce que le racisme, l’antisémitisme, sont présents, et en même temps lutter et ne laisser jamais place à ce qu’il puisse y avoir une instrumentalisation, de la haine. Donc ça c’est la responsabilité de ceux qui s’expriment au nom du peuple français, mais en même temps, dans ce moment si émouvant, si dur, si éprouvant pour les familles – moi j’étais hier à Toulouse, j’ai vu des parents, j’ai vu des enseignants, j’ai vu des enfants, j’ai vu le père, le directeur de cette école, effondré chez lui, avec sa femme à ses côtés, mesurant le drame qui venait de s’abattre sur lui, sa petite fille qui avait été assassinée, il n’en connaissait pas encore toutes les circonstances. Quand on voit ces images-là, d’hommes, de femmes, touchés par le malheur, nous sommes solidaires, et en même temps nous sommes conscients de ce que le devoir nous conduit à faire. Si je suis appelé à des responsabilités importantes pour mon pays, jamais je ne devrai oublier ces images. Parce que, il y a un malheur, il y a un drame, il y a une tragédie, il y a un acte barbare, et puis nous savons bien, et vous le savez aussi, le mouvement de l’actualité, d’autres faits d’une autre nature viendront, la campagne présidentielle elle-même, nous ne devons pas oublier, rien oublier, ni des causes, ni des assassinats, ni des conséquences.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Une minute de silence sera observée dans toutes les écoles françaises aujourd’hui, les écoles, les collèges, les lycées, vous allez vous associer à cette minute de silence, François HOLLANDE ?
FRANÇOIS HOLLANDE
Oui, je le ferai.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Comment ?
FRANÇOIS HOLLANDE
En me rendant dans une école, mais je ne vais pas ici la dire parce que je ne veux pas donner plus de communication que cela, mais j’irai.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Il est bon pour les enfants, pour nos enfants, de savoir ce qu’engendre la haine, le racisme, l’antisémitisme ? Il est bon d’enseigner plus encore, peut-être, d’enseigner que ce mal existe ?
FRANÇOIS HOLLANDE
C’est le rôle de l’école, c’est aussi la mission des familles, c’est aussi la responsabilité des médias, c’est également la tâche des politiques. Chacun…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Votre responsabilité ?
FRANÇOIS HOLLANDE
Chacun, à sa place, doit combattre quand il y a des manquements à ces principes, ne doit rien laisser passer, des phrases, des amalgames, des préjugés, des sous-entendus, il y en a tant, et en même temps l’école doit transmettre, transmettre des valeurs, du savoir, de la connaissance, mais aussi des principes et des valeurs, parce que aujourd’hui…
JEAN-JACQUES BOURDIN
On aurait tendance à l’oublier dans notre société, aujourd’hui ?
FRANÇOIS HOLLANDE
Ne soyons pas sévères à l’égard de notre société, moi je regarde aussi la France dans ce qu’elle a de mieux, dans ce qu’elle a de plus grand, dans ce qu’elle a de plus beau, il y a des réactions humaines formidables, il y a des hommes et des femmes qui sont d’une solidarité parfaite chaque fois qu’il y a une épreuve, une catastrophe, une agression, il y a des ressorts considérables. Mais quel est l’enjeu ? Est-ce que nous sommes capables, au-delà de ce drame, qui est sans doute l’œuvre d’un fou raciste, mais au-delà de ce drame est-ce que nous sommes capables de vivre ensemble en harmonie, de nous comprendre nous-mêmes, de poser des règles qui s’appellent notamment la laïcité, qui disent quoi ? qui disent la religion, c’est la liberté de chacun de croire, de ne pas croire, et puis nous avons aussi le devoir, dans notre pays, d’avoir des valeurs et des règles communes. Ça ce doit être pour le président de la République, pour tous ceux qui concourent au suffrage aujourd’hui, pour tous les acteurs de notre vie publique, l’élément majeur du comportement.
JEAN-JACQUES BOURDIN
François HOLLANDE notre invité, on se retrouve dans 2 minutes.
(...)
JEAN-JACQUES BOURDIN
François HOLLANDE, je vais vous lire ce que disait hier soir François BAYROU, qui était à Grenoble, qui n’a pas annulé son meeting. Enfin, il n’a pas dit meeting, il a dit réunion de réflexion nationale. Voilà ce qu’il a dit : « Il y a une degré de violence et de stigmatisation dans la société française qui est en train de grandir, c’est inacceptable ». Un peu plus loin, « Les hommes publics ont le devoir de veiller à ce que les tensions, les passions, les haines, ne soient pas à chaque instant entretenues. Le fait de montrer du doigt les uns et les autres en fonction de leur origine, c’est faire flamber les passions et on le fait parce que dans ce feu-là il y a des voix à prendre. On lance des sujets dans le débat, on prononce des mots qui roulent comme une avalanche, et parfois tombent sur des fous. Nous ne savons rien sur celui qui a perpétré cette tuerie, mais nous sentons bien que cela n’est pas sans lien avec une certaine évolution de la France ». Vous êtes d’accord avec lui ou pas ?
FRANÇOIS HOLLANDE
Je ne veux pas, ici, faire des commentaires de campagne. Donc, je ne porte pas de jugement. J’essaie de rester dans l’analyse, dans la réflexion nationale, dont il parle François BAYROU. Il y a de mots qui peuvent effectivement avoir des conséquences, d’où l’importance…
JEAN-JACQUES BOURDIN
…est-ce qu’il y a des mots qui tuent ?
FRANÇOIS HOLLANDE
Non, je n’irai pas jusque-là, mais il y a des mots qui influencent, qui pénètrent, qui libèrent, et donc ceux qui ont une responsabilité doivent maîtriser leur vocabulaire. De la même manière, nous sommes dans une société où la violence est présente, elle est là partout, violence liée à l’insécurité, violence verbale, violence au travail, souffrance, colère, et donc le rôle là encore de celui ou de celle qui aspire à prendre la responsabilité du pays, c’est à la fois de donner la direction, de ne rien accepter de ce qui ne peut pas être toléré, mais c’est aussi de créer de l’harmonie, de la réconciliation, du rassemblement, de la hauteur. A chaque fois que nous pouvons nous élever nous-mêmes et collectivement, nous marquons un point dans la démocratie. Nous avons deux façons, finalement, de nous exprimer dans un débat public ou même dans un débat privé : soit en appelant ce qu’il y a de pire dans la conscience humaine, c’est-à-dire des réflexes, des sentiments qui ne sont pas toujours dignes ; ou au contraire, d’en appeler à ce qu’il y a de meilleur. Un grand pays comme la France, parce que nous sommes un grand pays, touché par le drame aujourd’hui, mais nous sommes un grand pays avec des valeurs et des principes, nous devons parler de ce qui nous élève, sans rien ignorer des problèmes, des difficultés, des comportements des uns, ou des facilités des autres, rien n’accepter et en même temps à chaque fois nous réunir pour nous relever. Et quand il y a des facilités, il y a des facilités, on le voit bien, des tentations d’aller chercher je ne sais quel avantage, il ne faut jamais y céder.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais il y a aussi des laxismes de la part des responsables politiques parfois : laxisme devant la délinquance, laxisme d’irresponsabilisation de cette société aussi.
FRANÇOIS HOLLANDE
C’est pourquoi il y a des principes. L’exemplarité au sommet de l’Etat, rien ne peut être toléré. Rien ! Ni le vocabulaire, ni la vulgarité, ni la facilité, ni je ne sais quelle simplification. L’exemplarité aussi dans le traitement de la délinquance. Quand des jugements ne sont pas exécutés, quand des jeunes sont laissés à eux-mêmes alors qu’ils ont commis déjà des actes de délinquance, parce qu’il n’y a pas le suivi de la protection judiciaire, de la jeunesse, parce qu’elle n’en a pas les moyens, lorsque l’école elle-même est mise en cause. Pourquoi je mets tant l’accent dans cette campagne, que je suspends pour quelques heures, quelques jours, sur la jeunesse ? Pourquoi ? Parce que considère que c’est là que nous devons faire tout l’effort, non pas pour cette catégorie d’âge, mais pour nous-mêmes, pour l’ensemble du pays, parce que c’est là que ça se décide, tout se décide là. Pourquoi je veux qu’il y ait davantage, vous parliez d’enseignement, de transmission de valeurs, de connaissances, de principes, de savoirs, c’est parce que c’est là, dans l’école, que ça va se jouer, avec une population qui a considérablement changé. Et donc, nous devons transmettre la République pour qu’il y ait rien qui ne puisse dès l’école être considéré comme une rupture, parce que finalement les comportements déviants sont des comportements de rupture, nés d’une rupture. Donc, voilà la responsabilité, l’exemplarité, éducation et puis responsabilité.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, mais, François HOLLANDE, vous suspendez votre campagne, on a beaucoup vu le président de la République, hier, il était dans son rôle ? Il joue parfaitement son rôle ?
FRANÇOIS HOLLANDE
Le président de la République…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Je parle du président de la République.
FRANÇOIS HOLLANDE
Oui, oui, j’entends bien.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et pas du candidat Nicolas SARKOZY.
FRANÇOIS HOLLANDE
Il s’est rendu à l’école de Toulouse, c’était son devoir. Je l’ai fait, c’était là encore ma responsabilité, pas comme candidat, mais comme responsable politique.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais peut-on penser qu’on peut comme ça suspendre une campagne électorale ?
FRANÇOIS HOLLANDE
Elle sera suspendue quelques jours à peine.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui.
FRANÇOIS HOLLANDE
Ce n’est pas la démocratie qui est suspendue, la campagne est suspendue, pas la démocratie. Et la démocratie, elle est chaque jour dans La débat public. Nous devons promouvoir, défendre la démocratie. La campagne ça dure quelques jours. Ca ne changera pas les comportements. Et je ne veux pas croire que d’ailleurs quiconque essaiera d’instrumentaliser un malheur.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Le risque existe ?
FRANÇOIS HOLLANDE
Je ne veux même pas l’imaginer. Je ne veux même pas l’imaginer ! Dans un malheur comme celui-là, lorsque la République doit se rassembler, il n’y a pas de raison de penser que un candidat quelle que soit sa position voudra en faire une utilisation partisane.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Avant de vous lire deux mails d’auditeurs de RMC, mail de Nabil et mail de Philippe, je voudrais faire allusion à la Norvège. La Norvège a eu un vaste débat, a engagé un vaste débat après la tuerie de l’été dernier, en disant il y a deux solutions dans notre société : soit nous mettons l’accent sur la répression ; soit nous essayons de comprendre, enfin comprendre au sens premier du mot, pas accepter, nous essayons de chercher les causes de ce qui s’est passé et nous essayons de faire en sorte de prévenir un tel drame. Dans quelle direction la France doit-elle s’orienter ?
FRANÇOIS HOLLANDE
La prévention elle est indispensable, les Norvégiens l’ont montré, et en même temps il y a, hélas, des situations où quelles que soient les préventions, quand un fou a décidé d’agir, et là ça s’est produit en Norvège, inspiré le fou par là encore les thèses les plus antisémites et racistes, il y a un drame collectif. Donc, qu’est-ce que nous devons faire dans un moment comme celui-là, même si il n’y a pas l’intensité de ce qui s’est passé en Norvège ? Nous devons réfléchir sur ce qui nous unit, pas simplement le temps d’une émotion, le temps qu’il conviendra de créer pour que la France ne soit pas divisée. Nous avons nos sensibilités, nous avons nos convictions, nous avons nos engagements, mais il y a des principes qui valent pour tous les Français, et c’est ça que à un moment dans le malheur nous pouvons concevoir. Il y a aussi une question de protection parce que ce sont toujours les mêmes qui sont frappés, c’est toujours les objets de haine qui sont rattrapés par les malheurs, n’oublions pas non plus que ce sont souvent des minorités qui dans la République sont les cibles. Là encore, ça doit être une leçon de tolérance, fermeté par rapport aux auteurs de crimes, tolérance par rapport à ce que à un moment nous devons considérer comme indispensable, tolérance à l’égard d’autrui.
JEAN-JACQUES BOURDIN
François HOLLANDE, je lis le mail de Philippe, qui est dans le Puy-de-Dôme, « penser que le discours des politiques encouragerait le racisme est prendre les choses à l’envers. Les politiques sont des suiveurs, plutôt que des faiseurs d’opinion, le racisme monte tout simplement du fait des changements de société engendrés par l’augmentation du nombre des immigrés en France depuis 50 ans. » Ce discours revient sans cesse.
FRANÇOIS HOLLANDE
Mais là, des soldats de la République, des soldats de la République, servant la République, et on parlera d’immigration ? Voyez combien des esprits peuvent être chavirés. Une école dans la République, pas une école de la République, c’était une école juive, une école privée, une école dans la République, des enfants, de parents qui sont là depuis toujours. Donc, c’est là qu’on voit un certain nombre d’esprits chavirés, bousculés par des thèses, qui au départ n’ont l’air de rien, lorsque l’on met en cause l’étranger, qui finissent par se retourner contre les Français eux-mêmes.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et j’ai un autre mail, celui de Nabil, il habite Marseille. « Je m’appelle Nabil, j’ai 19 ans, je suis étudiant à la Faculté de médecine, je tiens simplement à partager mon avis avec vous. J’habite dans un quartier dangereux de Marseille, le racisme je l’ai connu depuis ma venue en France à l’âge de 3 ans, cela va des contrôles de police incessants, jusqu’aux petites remarques blessantes. Aujourd’hui, à la vue du climat et du niveau exécrable des débats politiques, je vous le dis franchement monsieur BOURDIN, un lien a été rompu. Je ne pense pas que ce soit rattrapable, je n’attends qu’une chose, finir mes études pour m’en aller dans un pays où l’on voudra de moi et où mon utilité sera reconnue. Je ne peux plus supporter cette impression d’être de passage comme si je venais constamment de descendre de bateau. »
FRANÇOIS HOLLANDE
Ça c’est un témoignage extrêmement fort, celui de Nabil, parce que je l’ai entendu moi-même. Nous sommes capables d’offrir, ici en France, le meilleur, des études, des parcours de réussite, et en même temps il y a toujours, pour certains, d’origine étrangère, du soupçon, de la suspicion, on fait même, je ne voulais pas en parler, par rapport à des étudiants qui viennent de l’étranger, apprendre dans nos universités, parler notre langue, donner le meilleur d’eux-mêmes, servir notre nation, on leur fait quelquefois barrage – quelquefois – souvent barrage. Et puis ils se disent, « est-ce qu’on ne pourrait pas aller ailleurs ? », c'est-à-dire, j’ai entendu aussi, ces parents d’enfants juifs, frappés, me disant « finalement, si nous n’avons plus notre place ici, si nous ne sommes plus protégés, si nous ne sommes plus soutenus, alors nous pouvons aller aussi ailleurs. » Eh bien moi je ne veux pas que dans mon pays, dans la France telle que je l’aime, telle que je veux la servir, il y ait un seul citoyen, un seul, qui puisse se dire « je pourrai être ailleurs. » Le devoir du responsable politique que je suis, c’est que tous les Français se sentent citoyens de France. Et j’ajoute, quand on est Français, c’est le plus beau nom que l’on peut donner à citoyen.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Merci. François HOLLANDE était notre invité ce matin.