La théorie développée depuis 2007
illustre bien la rupture idéologique amorcée par le gouvernement Sarkozy vis à vis des Outremers, marquée par la réduction des investissements opérés et la volonté de privilégier une approche
autosuffisante de ces territoires marginalisés par la République.
La politique de défiscalisation des investissements métropolitains dans les outremers se traduit par la baisse des recettes fiscales pour l’Etat, 3,3 milliards d’euros qui pourraient être
pourtant réinvestis dans l’économie locale, ce qui n’est actuellement pas le cas.
La théorie du développement économique voulu par le gouvernement s’appuie sur des échanges privilégiés avec l’environnement régional, souvent à pouvoir d’achat réduit, par l’introduction d’une
concurrence à moindres coûts. Or le marché naturel des OM est encore celui à fort pouvoir d’achat, soit la métropole ou l’Europe. Il s’agit là d’une erreur stratégique induite par le gouvernement
pour ces économies déjà structurellement fragiles du fait de leur éloignement, de leur taille, du climat ou encore de l’étroitesse des marchés locaux.
Depuis 2007, les outremers assistent impuissants à la remise en cause du principe de solidarité nationale par le discours de l’assistanat initié par Nicolas Sarkozy. Un discours que le
président-candidat n’ose cependant pas tenir vis-à-vis de départements métropolitains aux taux de chômages élevés, économiquement sinistrés ou en cours de désindustralisation. Un discours encore
tenu lors des vœux de Nicolas Sarkozy aux Antilles en janvier dernier.
Source : Jeunes avec Hollande