Aujourd’hui nous avons de plus en plus de recours à notre disposition pour produire de l’art de chez nous, ordinateurs et téléphones portables. Nous avons à faire à une culture surtout visuelle, dans laquelle le texte est également présent pour nous guider dans les application, programmes et réseaux d’information. Le texte a une fonction d’information et d’explication/application des constants usages que nous donnons par exemple aux réseaux sociaux. Sur Twitter par exemple, des millions de phrases brèves ou contenus qui dérivent en autres contenus se génèrent constamment, à chaque seconde; la première trace d’une information, qui une fois lâchée sur le réseau, peut avoir des portées insoupçonnées. C’est la vertu virale et rhizomatique des réseaux sociaux qui précisément, les ont transformé en outils indispensables pour l’activisme et l’agencement politique. Revenons néanmoins aux images, et avec elles continuons aussi avec la politique.
Lorsque nous entrons dans Facebook ou Twitter principalement, il y a une production exacerbée d’images qui remplissent diverses fonctions; de la construction de l’identité individuelle à travers de photographies, couvertures, peintures ou dessins, qui créent ainsi la personnalité du supposé usager d’un profil de Facebook, par exemple. Il se passe la même chose avec l’option Twitpic utilisée par Twitter. Néanmoins, et avec la même férocité, nous voyons aujourd’hui un phénomène d’échange et de croisement d’information politique depuis des images dessinées, ou images traitées visuellement avec photoshop, ou de simples collages de texte, photographies et dessins qui nous font nous rappeler, connaître et dénoncer, diverses actions qu’avant les gouvernements pouvaient couvrir: contrôle de l’information, abus de pouvoir, vols. Ainsi, des caricatures de tous types, des cartes ou des graphiques, nous informent sur l’actualité, et la vitesse avec laquelle ils se déplacent par la web est de plus en plus rapide. Ce qui est important est de savoir que dans le dessin, nous avons une grande arme et outil, et de la même façon reconnaître que nous pouvons tous dessiner, que rien n’est impossible hors d’un dessin.
Qui dit alors que le dessin comme recours artistique d’expression est resté en arrière? La foire Drawing Now de Paris qui aura lieu du 29 mars au 1er avril, est la preuve évidente qu’aujourd’hui plus que jamais, les dessins continuent à activer et détonner avec énergie, des questions polémiques au sein même de l’art, notre société et les moyens de commercialisation de l’art. Cette foire aura lieu dans plusieurs galeries, françaises et internationales. C’est sans doute un espace parfait pour les artistes, les commissaires d’art, historiens et étudiants qui veulent revoir de près que le dessin a encore beaucoup de choses à faire et à dire dans le toujours changeant et “rentable” marché de l’art contemporain.
Pour plus d’information: http://www.drawingnowparis.com/