La communication avec un défunt peut se faire de manière informelle et spontanée (j'expliquerai tout cela dans un futur post) ou de manière plus formelle lors d'une séance de médiumnité, lors de laquelle le médium devient axe de communication entre une personne vivante et son défunt.
Quoi qu'il en soit, que cela soit en séance de voyance (lecture de l'avenir) ou en séance de médiumnité ( conversation avec l'au delà) les informations sont toujours communiquées par un défunt.
Avec mon amie voyante Vérone, nous effectuons régulièrement des séances de médiumnité à deux, que nous avons baptisées "Médiums en Quête", avec pour vocation de résoudre quelques mystères sur les circonstances d'un décès (suicide, meurtre, secrets de famille, etc..).
Habituellement, les informations nous arrivent de manière intuitive ( visions, voix, odeurs, émotions).
A l'aube des prochaines élections présidentielles, Vérone et moi décidons d'entamer une "petite conversation" avec l'ancien Président de la République, François Mitterrand, pour savoir par exemple ce qu'il pense des différents candidats en lice, et connaître ses différents ressentis sur la politique actuelle, soit-elle au pouvoir ou d'opposition.
Nous décidons cette fois d'utiliser une technique de spiritisme "plus matérielle", avec un verre posé sur une grande feuille de papier (où sont inscrits lettres de l'alphabet, chiffres et oui/non). Les directions prises par le verre donnant les réponses du défunt aux questions posées clairement et à voix haute.
Après quelques minutes de concentration dans l'obscurité à la faible lueur de bougies, notre séance de spiritisme avec François Mitterrand démarre. Le verre s'emballe doucement et nous observons ses déplacements afin de reconstituer chaque "parole".
L'élaboration des phrases est parfois lente et hésitante, mais chaque mot claque comme une sentence. Il est clair que nous sommes connectées à la bonne personne (son esprit est resté intact et reconnaissable entre mille) et que François Mitterrand n'a pas très envie de parler de politique et encore moins d'hommes ou de femmes politiques.
Il réagit donc aux noms que nous lui énumérons par un chapelet de noms d'oiseaux : nul, mou, raciste, pitoyable... Personne ne semble trouver grâce à ses yeux (même si il nous affirme que son vote si il était vivant resterait socialiste) et les plus grandes qualités dont il affuble certains candidats à l'élection présidentielle sont : "gentil" et "têtu".
Vérone et moi sommes un peu décontenancées par toutes ses critiques désabusées, qui laissent place à des déclarations passionnées quand François Mitterrand évoque son regret de ne pas pouvoir être auprès de sa fille ou ses éventuelles priorités si il était encore au pouvoir : dépollution de la planète et l'Environnement.
Au bout d'une petite heure, ses réponses s'espacent et il devient évident que François Mitterrand souhaite quitter cette conversation, et surtout cesser de parler d'une politique et d'élections présidentielles qui l'ennuient royalement.
Il accepte néanmoins de nous donner le nom du futur Président.
Nous le laissons repartir aussi dignement qu'il est arrivé. Avec l'intime certitude que si nous avions évoqué avec lui d'autres sujets que la politique française, son enthousiasme à répondre à nos questions aurait été tout autre et qu'aucun homme ou femme politiques actuels ne pourrait à coup sûr se vanter d'avoir un jour bénéficié des précieux et bienveillants conseils "d'outre-tombe" de François Mitterrand.