Titre : Golden Cup, T1 :
Daytona
Scénariste : Daniel
Pecqueur
Dessinateur : Alain
Henriet
Parution : Janvier 2004
« Golden Cup » est une série née il y a neuf ans. Elle se situe dans le même univers que « Golden City ». Je n’ai jamais lu cette saga. Je me garderai donc de toute extrapolation pouvant lier ces deux histoires. J’ai découvert « Golden Cup » par hasard. En effet, ses auteurs dédicaçaient dans une librairie lyonnaise et j’ai donc eu le plaisir d’avoir droit à un joli dessin sur la première page du second tome. Possédant le deuxième album, je me devais de m’offrir le premier opus pour profiter pleinement de l’intrigue. Cet ouvrage s’intitule « Daytona ». Edité chez Delcourt dans la collection « Série B ». D’un format classique, il est vendu à un prix proche de quatorze euros. Ses auteurs m’étaient inconnus. Daniel Pecqueur est le scénariste et Alain Henriet le dessinateur. La couverture ne nous laisse pas indifférente en nous offrant une splendide jeune fille en tenue moulante et courte avec au second plan des bolides de course. Tout ce qu’il faut pour attirer l’œil.
Le résumé de l’album nous est conté sur sa quatrième de couverture. « C’est dans les salons cossus du Neptune Palace que Burt Styler, propriétaire des lieux, et madame Banks maire de Golden City, annoncent le départ imminent de la Golden Cup… Au même instant, et a des kilomètres de là, deux destins basculent : celui de Daytona, garçon des rues doués d’un véritable instinct de pilote, et celui de Kelly Styler, fille unique d’un milliardaire… »
Rapidement, on comprend que l’histoire est construite autour des courses de voiture. C’est intéressant du fait que j’ai rarement lu des intrigues construites dans cet univers-là. « Daytona » sert donc d’introduction à cette aventure. On découvre rapidement le personnage de Daytona. Jeune adolescent, il semble posséder un talent de pilote assez unique. Il apparait comme le digne héritier d’Anakin dans l’Episode I de « Star Wars ». Il sévit dans des courses locales qui se déroulent dans une région assez perdue. Il est sous la coupe d’un personnage assez antipathique. Ce dernier a financé une opération médicale pour la petite sœur de Daytona en contrepartie des talents de pilote de Daytona. Mais un beau jour, ce dernier décide de couper les ponts et de partir en quête d’un agent qui lui fait miroiter une carrière glorieuse. Nous voilà donc ainsi plongé dans les pas de ce jeune homme parti sur la route de ses rêves…
L’empathie pour le personnage principal est immédiate. En effet, ce garçon est sympathique, talentueux. Issu d’un milieu modeste, il est attaché à sa mère et à sa sœur. Il a un rêve fou. Bref, on lui souhaite toute la réussite du monde. On prend donc énormément de plaisir à suivre ses pérégrinations à travers le pays. La richesse de son voyage résulte également des rencontres qu’il fait. Elles sont variées et haute en couleur. Cela va d’une motarde aux courbes opulentes et parfaites courtement vêtue à un vieux mécanicien à deux doigts d’être poussé la retraite. Au-delà de croiser les protagonistes qui jalonnent sa route, il va vivre toute une série de petits événements qui rendent la lecture aisée et prenante. A aucun moment, la bonne ambiance qui accompagne la découverte de chaque page ne disparait.
L’intrigue, d’apparence simple et classique, se voit offrir un surcroit de densité et d’attrait avec l’apparition dans la seconde moitié de l’album d’une trame parallèle. On découvre Kelly Styler, fille de milliardaire. On assiste à son enlèvement et la demande de rançon qui résulte de cet acte. Mais les tenants et les aboutissements de cet événement semblent dépasser cette dimension pécuniaire. On se doute également que les destins de Daytona et Kelly vont, à un moment, se croiser. Cela attise notre curiosité et fait qu’on a hâte de se plonger dans le second opus.
Les dessins participent activement à la bonne humeur que génère notre lecture. Le dessin est simple et dynamique. Les couleurs sont l’œuvre conjointe de Pierre Schelle et Stéphane Rosa. Ils s’en sortent remarquablement bien tant le côté vif de leurs applications dégagent une vraie chaleur des pages. On est à l’opposé de la fadeur et le côté aventurier et rythmé de l’histoire est mis en valeur par ces graphismes. Les cases ne sont pas surchargées mais cela n’empêche pas les décors de créer un vrai univers et les personnages de posséder une vraie personnalité. En résumé, Henriet offre un travail qui colle parfaitement à l’histoire du scénario et c’est bien là l’attente qu’on peut avoir à l’égard d’un dessinateur.
En conclusion, « Daytona » m’a plu. Je suis vraiment curieux de savoir ce que va offrir cette série dans les prochains albums. Actuellement, cinq tomes sont parus et je vais rapidement m’atteler à les découvrir. Je vous conseille donc de vous y plonger si vous appréciez les histoires légères, sympathiques et rythmées. « Golden Cup » a tous les ingrédients pour nous présenter une série de qualité dans son genre. Espérons qu’ils seront bien dosés. J’en aurais une idée plus précise avec avoir lu le prochain opus intitulé « 500 milles chevaux ». Mais cela est une autre histoire…
par Eric the Tiger
Note : 14/20