Film de Florent Emilio Siri, 2012.
Je n’ai jamais aimé les chansons de Claude François. Elles
sont même une sorte de mauvais souvenir de ma toute première enfance, durant laquelle la radio les hurlait. Lorsqu’il
a disparu, j'ai eu l'impression que c'était de grande vieillesse, comme Pascal.
C’est une bande annonce qui m’a fait voir le film. Claude
François m’y a fait penser à Nicolas Sarkozy. Inattendu.
Et l’impression s’est maintenue. Lui aussi a une énorme
énergie, du toupet, une volonté increvable de réussite matérielle, pas très
française, un amour du bling bling, une capacité étonnante à se transformer
avec les goûts du marché, à « l’innovation », un certain manque de
culture, une revanche à prendre sur la vie et de grosses désillusions
sentimentales, qu’il a bien cherchées. Lui aussi exerce une forte attraction sur les uns et une toute aussi forte répulsion sur les autres.
Et, heureusement, on n’entend que des courts morceaux de ses
chansons.