Ayant apprécié
«Le mec de la tombe d’à côté», je n’ai pas hésité longtemps à choisir ce petit livre du même auteur, tout rose comme une glace à la fraise. Je me suis dit qu’il était bon de temps en temps de renouer avec les récits pour adolescentes, histoire de voir si ce sont toujours les mêmes mais à la sauce suédoise.Eh bien oui, rien n’a changé! Tout est toujours pareil au royaume des grandes filles qui passent leur Bac. Des histoires avec leurs mères, des malentendus avec leurs amoureux, des problèmes avec leur corps et leurs fringues, et des délires gigantesques de petites filles qui resurgissent avec une philosophie nouvelle de grande sœur assagie:
«J’ai embrassé mon petit frère, le psychopathe en herbe – bien sûr qu’on peut rire et pleurer à la fois! Ce n’est pas plus bizarre qu’un arc-en-ciel qui naît de la pluie et des rayons du soleil.»
Il s’agit du troisième volet de la saga de
Linnea, après
«Entre Dieu et moi, c’est fini » et
«Le chaperon rouge et moi, c’est fini». Cette fois,
Linnea, 17 ans, tombe amoureuse du frère de sa meilleure amie qui, elle, vient de se suicider!
Per est un beau lieutenant de marine. Elle l’aime en uniforme. Elle l’aime habillé comme sa défunte sœur:
«veste en cuir usée, polo noir flottant, bottes aux pieds». Elle l’aime sans rien sur lui. Bref elle aime vraiment pour la première fois. Après quoi, le drame... je m'arrête ici pour ne pas spoiler.
Bof ! Rien de bien nouveau sous le soleil. Le seul point positif, c’est qu’un peu d’humour saupoudre le tout. A part ça, si je n’ai pas déjà lu de telles histoires avec quelques variantes plus souvent qu’à mon tour, alors je n’ai rien lu. Je ne suis pas le bon public mais aurais-je aimé ce petit roman plus jeune? J’en doute! Trop creux, trop attendu, trop cliché! Déjà oublié! Katarina Mazetti:
La fin n’est que le début (Gaïa éditions, 2002/2009, 188 pages à lire)Traduit du suédois par
Max Stadler et Lucile Clauss