La semaine
dernière, un journaliste prédisait que la « vraie » campagne électorale des présidentielles commencerait par un fait divers. Le genre de fait divers barbare, inattendu, violent et
affligeant l’ensemble de la nation. Ce fait divers s’est produit ce matin à Toulouse. Un assassin s’en est pris à des collégiens de confession juive. Bilan : 4 morts. En France, c’est la
première fois qu’un meurtrier entre dans une école pour tuer à vif des enfants qui n’avaient pas encore 10 ans. La campagne des présidentielles est suspendue jusqu’à mercredi. La suite ?
Sans doute une succession de récupérations politiques sans pitié : quand certains y verront le « triste » bilan du président, d’autres militeront sur davantage de sévérité envers les
assassins. Il y aura également ceux qui plaideront en faveur de la psychologie de l’auteur de la tragédie, voire ceux qui expliqueront que c’est notre société qui fabrique des
délinquants ! A qui profitera le crime ? Même si les 10 candidats, puisqu’ils seront bien 10, font une pause dans leur récolte des voix, il est fort à parier que
l’opinion, elle, ne cessera pas de juger les prétendants à l’Elysée.